Extrait du journal

Notre excellent maître, M. Francisque Sarcey, que rien de ce qui touche au théâtre ne laisse indifférent, remet sur le tapis une vieille discussion à laquelle les directeurs, les auteurs et un grand nombre de Parisiens sont intéressés : celle du billet de faveur. « Y a-t-il vraiment des gens du monde, ayant des relations et de l'entregent, qui paient leur place au théâtre?» me disait une femme blasée sur ce genre de plaisir. Il faut croire que la variété existe, puisque tant de personnes considérables et distinguées s'offrent gratuitement les joies du spectacle. Or, un théâtre représentant une moyenne de deux mille francs par jour de frais, on en conclut nécessairement, et avec une logique rigoureuse, que des amateurs intrépides apportent leur obole pour payer les comédiens, les auteurs, les machinistes, et le lampiste....