Extrait du journal

Capoulat ? — Mon Dieu, oui. Je le regrette pour la morale^ mais c'était son intention manifeste. Car il avait dépouillé déjà son veston de velours à côtes, son gilet pareil, ses larges souliers lacés sur le dessus et en était à la suppression de sa culotte, exercice qui n'implique ; pas le projet d'aller saluer le saint-sacrement, ou accomplir quelque autre pratique dévote. Il faisait d'ailleurs ces diverses opérations avec une pudeur parfaite, dans l'ombre la plus absolue, sans ostentation aucune, mais retenant, au contraire, tous ses souffles, j'entends d'abord celui d'en haut, puis ceux aussi qui procèdent musicalement de la flûte naturelle à un trou que la Providence, toujours maternelle, aima parons! nous plaça fort loin du nez, parce que le gros joufflu, qui a coutume d'en jouer, n'a pas toujours l'haleine embaumée de violettes. — Mais c'est une indignité! Allons donc, je me fais fort de Vous prouver qu'à la place de ce bon Cadetou, vous en auriez fait tout autant et ne vous seriez pas gêné davantage. Et jpuis d'abord pourquoi cet animal de Capoulat avait-il tant de chance au jeu ? Il fallait bien que quelqu'un vengeât de sa désastreuse déveine ce benoît et vénérable père Guarrigue, qui avait quatre enfants à nourrir avec son fouet....