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Je suis partout, 1 juillet 1938

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Je suis partout
1 juillet 1938


Extrait du journal

du dauphin datent quelques courts cruel. On dirait avec plus de raison qu'il billets, douloureux, déchirants par leur retenue même : « Je suis votre grandpère par une fille que j'aimais tendrement et que j'ai perdue. Je suis à la veille de perdre aussi mon fils... Jugez de l'état où je me trouve. » Quelques jours plus tard : « 21 décembre. Cette date vous dira assez l'excès de ma douleur. Pardon. Je ne puis m'étendre davantage. » Et après des se maines, des cris de désespoir . « Mon coeur est toujours déchiré... Je ne puis m'accou tumer à n'avoir plus de fils. » Ces Bourbons sont des ruraux. Tout pro ches de la terre, dont ils respirent l'odeur dans leur campagne de Versailles, ils écri vent en paysans. La pluie, le beau temps, les espérances de récolte, la moisson, la vendange, la chasse, les gelées tardives qui font tomber les fleurs des arbres, la séche resse qui tue les bestiaux, voilà les grandes préoccupations. Ils aiment ce que Louis XV appelle avec respect les biens de la terre, ils souffrent quand ils ne peuvent pas pas ser chaque jour quelques heures au grand air en sports violents : « Nous avons eu une petite espérance de dégel au milieu de la semaine dernière, mais le froid est revenu presque aussi fort qu'auparavant. Tout est blanc comme si c’était passé au sucre. Ce froid commence à devenir long et ennuyeux pour ceux qui sont accoutumés à voyager... Il ne me reste que l'exercice du manège deux fois la semaine. » Ou encore : « Les biens de la terre sont très beaux, hormis les fruits, dont il y aura fort peu cette année à cause des gelées de Pâques... » Et ceci : « L'exercice et l'air sont deux choses abso lument nécessaires pour se bien porter... » Quand Louis XV s'est cassé le bras, sa honte est de ne plus pouvoir monter à cheval qu'avec un tabouret, mais les chasses ne sont pas interrompues pour si peu. On chercherait en vain dans ces pages le...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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