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Je suis partout, 5 novembre 1937

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Je suis partout
5 novembre 1937


Extrait du journal

Les nuits chaudes de Lille Quel beau congrès ! Les délégués avaient vraiment de bonnes « billes », et les dirigeants, réfugiés pourtant dans la discrétion des coulis ses, firent éclater et réussir finalement de bien belles combinaisons. Et la salle Rameau peinte en vert olive ! Et le jardin d'hiver ! Quels beaux palmiers ! A leur ombre avaient poussé de belles cabines téléphoniques et de belles tables s’étaient allongées sous les coudes de « ces messieurs de la presse ». Oui, la fête fut fort belle et fort bien ordonnée. Il y eut bien quelques à-coups. Plusieurs centaines de délégués ont dû coucher « chez l’habitant » ou dans des dortoirs militaires hâ tivement improvisés dans des casernes désertées par la troupe. A cause des punaises. D’autres centaines furent refoulés su. Tourcoing, sur Roubaix, sur Douai, sur Valenciennes. Il est de notoriété publique qu’un sénateur ayant refusé d’être refoulé fut contraint de coucher sur la paillasse du veilleur de nuit d’un hôtel moins que moyen. Imaginez ce qui a pu s'ensuivre si vous avez tant soit peu une ima gination vaudevillesque. Les organisateurs avaient tout prévu sauf l’afflux des dames radicales. Lille n’est pas précisément une ville enchanteresse mais elle est à proximité de Bruxelles. Et puis, pour atténuer ce que pouvait avoir d’effroyable le « programme des travaux » du congrès, les organisateurs avaient prévu un programme de réjouissances. On disait carrément aux délégués : « Ne vous croyez pas obligés d’assister au congrès ! Vous feriez mieux d’aller ailleurs. » Nous n’exagérons absolument rien. Nous avons sous les yeux un tract qui nous fut remis par un innocent « qui nous avait pris pour un € délégué ». Le rouge de notre front s’étant dissipé nous ! avons lu : « Les distractions offertes aux...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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