Extrait du journal

Oui, comme prévu, la séance continue. Nous n'avons toujours pas de gouvernement, mais nous avons toujours un ministère ChautempsBlum lequel continue le précédent Blum-Chautemps. Les congrès ont passé. Leurs résultats, nous l’avons dit, étaient décidés par les chefs. Il ne pouvait en advenir rien de positif sur le plan parlementaire et quant à l'immédiat. Tout le monde va « s'atteler au budget ». De part et d’autre on simulera des luttes, étant bien en tendu, de part et d’autre, qu’on s’accordera. A moins qu’au cours du débat M. Georges Bon net fasse la mauvaise tête, nous voulons dire qu’il trouve une bonne occasion pour renverser le cabinet, histoire de succéder à M. Camille Chautemps. Pour l’instant nous ne voyons pas poindre le prétexte. Ce prétexte ne peut naître que du mécontentement des masses. Or les masses ne sont pas assez mécontentes. Répétons-le : « Ça ne va pas assez mal ». Dans l’autre camp, est-ce que M. Camille Chautemps ne fait pas le même jeu en faisant accepter par M. Léon Blum. M. Vinc ent Auriol, M. Marx Dormoy l’augmentation des ta rifs des chemins de fer, du métro, des auto bus } Et M. Maurice Thorez accepte aussi comme étant logique et inévitable la hausse des prix I Que de hurlements n’entendrions-nous pas si cette hausse torrentielle se produisait sous un gouvernement Poincaré-Lavaî-Doumergue-Tardieu ! Hypothèses...