PRÉCÉDENT

Je suis partout, 19 novembre 1937

SUIVANT

URL invalide

Je suis partout
19 novembre 1937


Extrait du journal

Le coup d’Etat qui vient de se produire au Brésil pourrait passer à première vue pour la conséquence de l’ambition personnelle d'un homme. Toutes les apparences y sont : Mi Getulio Vargas s’est emparé du pouvoir par une révolution en 1930. En 1934, il c-st élu prér sident de la République, et c’est deux mois à peine avant l’expiration de son mandat qu’à la faveur d'une nouvelle Constitution décrétée d'autorité, il assure sa permanence A la tête de la nation. Pourtant le retentissement que l’événement a eu dans le monde, même en France où la presse dite de grande information informe d’habitude si mal ses lecteurs sur les choses d’Amérique, suffirait à prouver que l’acte de M. Vargas ne ressemble pas aux coups d’Etat dont est tissée l'histoire de l’Amérique latine. La fin d’une hypocrisie Quelque chose de nouveau vient, en effet, de se produire au Brésil, qui dépasse de beau coup l’instauration d’un dictateur, et qui peut être gros de conséquences pour la vie inter nationale américaine. Pour la première fois en Amérique latine, un gouvernement autoritaire s’installe au pouvoir en répudiant ouvertement les formes démocratiques de l’Etat. Il y a eu bien des dictateurs sur ce continent ; ils se sont invariablement proclamés démocrates, et s'ils avaient des Chambres législatives à leur dévotion, ils n’en sauvegardaient pas moins les apparences en gouvernant avec des Chambres. Nous avons déjà eu l’occasion d’exposer ici que la démocratie, en Amérique latine, était une idole souvent bafouée, mais à laquelle n’avaient jamais manqué les signes extérieurs de la vénération. M. Vargas, lui, a commencé par fermer la Chambre et le Sénat, et il a adressé à la nation brésilienne un message radiodiffusé où i! a montré leur impuissance. (Lire la suite en sixième page)...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

En savoir plus
Données de classification
  • cousteau
  • vargas
  • robert brasillach
  • hermann-paul
  • iles
  • staline
  • monsieur x
  • popesco
  • lulli
  • corneille
  • france
  • amérique
  • cher
  • tokio
  • paris
  • brésil
  • la seine
  • strasbourg
  • champ
  • bucarest
  • m. x
  • petit palais
  • la république
  • ap
  • exposition coloniale
  • quai d'orsay
  • sénat