Extrait du journal

fascistes, qui ont délégué à Genève leurs hom mes les plus représentatifs. O O O Les représentants des groupements antifascis tes sont extrêmement actifs. Dans leur haine pour le régime qu'il abhorrent, ils sont prêts à toutes les aventures, ils sont même disposés à courir tous les risques d'une conflagration générale. Ils intriguent contre M. Laval, parce qu’il représente la sagesse et la prudence. O O O Le discours de sir Samuel Hoare les a rem plis de joie et d'audace. Ils ont pris prétexte du passage où le secrétaire d'Etat au Foreign Office a déclaré que, « s’il faut encourir des risques pour la paix, ces risques doivent être encourus par tous et que la sécurité ne saurait être assurée uniquement par les efforts des mi norités, quelque puissantes qu’elles puissent être », pour exercer de nouvelles pressions au près de M. Laval et lui reprocher son attitude expectative, que lui impose, d’ailleurs, son rôle de conciliateur. Au point où en sont les discussions, tous les antifascistes, rangés derrière le gouvernement britannique, se proposent de donner l'assaut au régime fasciste et à son chef. La constitution de ce front n'est pas étrangère à l’intransigeance de l'Ethiopie que révèlent les télégrammes d’Addis-Abeba. O O O Les Italiens ne s’y trompent pas. Ils ne se laissent pas impressionner, quoi qu’on en dise, par les menaces de sanctions. Ils se montrent résolus à se défendre contre toutes les atta...