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Je suis partout, 15 juillet 1938

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Je suis partout
15 juillet 1938


Extrait du journal

froideur pour poser les problè solution. Homme de réflexion et d'étude, en même temps qu'homme d'action, on connaissait, en outre, sa discrétion, sa réserve, l'austérité de sa vie privée consacrée à sa famille et à l’ami tié d’un nombre réduit de compagnons d’armes. Franco avait l'horreur d’être tenu pour un in trigant ambitieux, général de pronunciamiento et d’aventures. Mais l’instinct populaire ne se trompait pas : — Si Franco voulait..., disaient les impa tients. — Lorsque Franco voudra..., murmuraient les officiers, constamment brimés par les partis démagogiques et par les hordes qui devaient plus tard constituer le Frenle popular. Mais, précisément, la résistance de Franco à un acte d’indiscipline faisait que personne n’osait lui proposer de prendre la direction d’un soulèvement. Je m’y hasardai pourtant, en ce même printemps de 1931, au nom d’un groupe de grands Espagnols, militaires et civils. Franco était encore à ce moment directeur de l’Académie militaire de Saragosse. Lorsque je me trouvai en sa présence pour la première fois — je n’avais encore jamais eu l’occasion de le rencontrer — j’eus peur de ce que j'al lais lui dire. Mais j'étais sûr que. quelle que fût sa décision, il me comprendrait et excuse rait l’audace de ma demande. Je lui exposai le désir de ces patriotes insignes — beaucoup d’entre eux sont morts assassinés et d’autres ont rendu et rendent de grands services à l’Espagne nationale — notre angoisse, notre crainte qu’entre les mains des misérables qui avaient pris le pouvoir, l’Espagne ne s’en allât en morceaux, puisque ainsi l’avaient convenu les « républicains » dans le pacte de Saint-Sé bastien qui seivit à unir tous les ennemis intérieurs de l’Etat espagnol et à proclamer la république. Franco m’écouta avec une grande attention, comme il le fait toujours, puis il me dit à peu près ces mots : — Il sera malheureusement nécessaire de finir par prendre les armes contre la Répu...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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