Extrait du journal

? qui ne pense pas. Oit sans doute lui qui protège et restaure Viellet-le-Duc. B bas censeurs qui trouveraient sévère le j jugement de leurs contemporains, nous les engageons à relire les jugements que les écrivains du XIX' siècle portaient sur les censeurs du temps. « Les censeurs sont è le pensée ce que les espions sont à l'innocence », écrivait Benjamin Constant. Le même écrivait encore : « Aucun écrivain qui se respecte ne consentirait à être censeur. » Et Jules Janin, le débonnaire Jules Janin : « Dans toutes nos ordures sociales, je n'ai rien vu de plus hideux qu'un censeur. » Après Constant et avant Janin, aux environs de 1820, l'austère, le pompeux Népemucène Lemercier, membre de l’insti tut, faisait paraître une Iragi-comédie en un acte et en prose, intitulée : « Dame Censure, ou La Corruptrice » où l'on voyait que Dame Censure, fille du Soupçon et de le Peur, protégeait Orgueil, Intérêt, Hypocrisie et Ignorance, pères et mères de Vices et de Ridicules. D'autres rôles étaient attribués à Esprit de Parti, courtisan à trois faces, fils de Cupidité, et à M. Mille-Œil, dit de l'Espionnage, cousin de Délation et de Calomnie. Auprès de ces pamphlets, nos critiques font aujourd'hui figures de bluettes et do madrigaux. B Le pire méfait de la Censure n'est d'ailleurs pas dans ce qu'elle empêche de paraître ; c'est dans ce...