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Je suis partout, 24 mai 1940

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Je suis partout
24 mai 1940


Extrait du journal

| Nous avons pu naguère nous montrer inquiets, nous qui avions tout dit de ce qui est arrivé. Nous ne nous bercions point d'illusions. Nous ne mésestimions pas le puissance de l'ennemi. Ce n'est pas nous qui écrivions que la force de l'Allemagne Hitlérienne n'était qu'une apparence et un bluff, que la guerre se ferait sans risque et qu'il suffirait de montrer les dents pour qu'Hitkr s'écroulât. Nous n'avons cessé, au contraire, de mettre les Français en garde contre les armements et les rêves d'hégémo nie de leurs redoutables voisins. Nous leur avons répété sur tous les tons que leur seule chance de salut reposait sur l'armée, sur ('espérance militaire, sur l'ordre, la discipline, l'autorité à l'intérieur. Nous avons payé le droit d'être sincères et libres, dans la paix en renonçant aux honneurs et aux places où se ruaient les hommes de notre âge dont le plupart, intellectuellement et moralement, ne nous valaient pas, dans la guerre en acquérant dès les premiers jours nos titres à la dignité de tt journal le plus mobilisé de France ». C'est assez dire qu'en aucune circons tance nous ne renoncerons eu privilège de perler haut et ferme. Mais l'heure n'est plus eu n'est pas aux discussions. L'épreuve que subît le patrie, cette épreuve que nous •vons essayé, par toutes nos forces, d'écar ter d'elle, nous devons maintenant la tra verser et en triompher. Dans cette traver sée, nous ferons taire nos légitimes ran coeurs. Notre voix ne veut plus s'élever que pour appeler eu salut commun. B Et d'abord disons et redisons notre foi dans les destinées de la France. Notre confiance inébranlable dans l'armée de la fronce, dernier rempart, comme chaque fois, comme toujours, au péril et eu malheur. Le chef du gouvernement possède cette foi et cette confiance. Plus que ses paroles, ses actes politiques de la semaine, résolus •t rapides, l'ont prouvé. Il a d'abord accom pli deux gestes qui ont fait passer dans tout le pays un long frémissement d’espoir. Le...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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