Extrait du journal
terre polonaise, comment pourraient-ils nous apporter une aide efficace 7 S’ils poussent leurs armées à travers la Pologne, la Polo gne se range automatiquement du côté de l'Allemagne, le pacte anti-Komintern joue, le Japon et l’Italie entrent dans la danse et ta guerre s'étend au monde entier. Au bout de quelques mois de campagne, la France a plus de morts qu'il n'y avait de Tchèques vivants... 2° La seconde faute de MM. Daladier et Bonnet est aussi monumentale. Puisqu'ils sont décidés, en certaine cir constance, à marcher contre l'Allemagne, il va de soi qu'ils auraient dû sans perdre un jour arranger les différends qui peuvent nous séparer de nos autres voisins. Quand on envisage de sang-froid une guerre avec une puissance militaire de tout premier ordre, on ne se met pas en même temps sur le dos deux ou trois querelles secondaires avec des nations fortes et orgueilleuses qui sont, de leur côté, en mesure de diviser nos forces et de nous porter des coups extrêmement sensibles. Or, en même temps que M. Daladier se déclare en quelque manière à la disposition de l'Allemagne pour un combat singulier, il entretient avec l'Italie et l'Espagne des que relles grotesques, imbéciles, qui n'ont d'autre motif que les passions sectaires de MM. Herriot et Blum, d'autre aliment que la bêtise tenace des parlementaires de gauche, d'au tres épisodes que les trouvailles malfaisantes des bolcheviks du Quai d'Orsay. Au temps de M. Laval, nous avions liquidé toutes nos disputes avec l'Italie. Les accords de Rome avaient fait l'ardoise nette. Il n'y avait plus rien. Qu'y a-t-on inscrit depuis ? Les sanctions et les suites des sanctions. Or l'affaire d'Ethiopie a été abandonnée par l'Angleterre et par la S. D. N. elle-même. Presque tous les Etats ont reconnu le fait accompli. Il ne dépendait que de nous d'en faire autant, de passer sur l'ardoise un nou veau coup d'éponge et d'envoyer à Rome un ambassadeur qui aurait donné à S. M. Victor-Emmanuel le titre d'empereur d'Ethio pie. Mais nos démocrates sont plus poin tilleux sur l’étiquette que n'importe quelle duchesse de Louis XIV. Saint-Simon était moins talon rouge que M. Léger. Louis XIV trouvait simplement comique que le roi d'Angleterre continuât à s’appeler roi de France et de Grande-Bretagne comme au temps de la guerre de Cent Ans, mais à la pensée que le descendant des ducs de Savoie va ajouter à sa titulature un principat africain, la République voit rouge et charge ses mousquets. Quand M. Bonnet voulut envoyer un ambassadeur à Rome, ses services réussirent à lui faire croire que les ambassadeurs de France n'étaient pas établis pour défendre les intérêts de la France, mais qu'ils repré sentaient une sorte de bon point, de croix d'honneur et de satisfecit décernés par la justice immanente aux gouvernements qui s'étaient bien conduits. Comme le méchant Benito a tiré la barbichette du Négus, il n’aura pas d’ambassadeur, na ! M. Bonnet demandant des précisions, ses fonctionnaires ajoutèrent que M. Mussolini nous devait, en outre, de multiples réparations. — Mais, sauf l'Ethiopie, tout est réglé depuis Laval ? — Jamais de la vie. Voici notre rollet. Pierre GAXOTTE. (Lire la suite en deuxième pagej...
À propos
Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.
En savoir plus Données de classification - papazian
- daladier
- richard
- philippe
- bonnet
- hitler
- robert brasillach
- provence
- dorsay
- blum
- france
- allemagne
- angleterre
- pologne
- italie
- rome
- prague
- tchécoslovaquie
- syndicat
- algérie
- la république
- république française
- etat français
- m. e.
- c. g. t.
- sénat
- p.s.f
- alliance démocratique
- p.s.i
- m. e. c.