Extrait du journal

M. Marcel Cachin a été élu, au troisième tour, à une voix de majorité. M. Doriot ne cache pas qu’il y eut tromperie, tricherie, volerie. Ses calculs étaient précis. M. Marcel Cachin ne « pouvait pas passer ». Le maire de Saint-Denis a joué un rôle très important dans l’élection de la Seine. Si important qu’il fut accueilli dans la salle du vote par les cla meurs hostiles des communistes, des socialis tes et de certains radicaux. Il dut faire le coup de poing pour gagner l’urne, puis la sortie. La Haute Assemblée (M. Léon Blum dit dédaigneusement : l’autre assemblée) n’aura donc comme échantillon du communisme que ce brave papa Cachin, auquel 17 lumanité flanque du « vénéré » à tour de bras, ce qui ne le rajeunit pas, le pauvre ! Le « vénéré camarade » montera à la tribune de temps à autre pour lire un < papier » que lui aura fait remettre Moscou. Ce n’est pas qu’il soit incapable de prononcer un discours. C’est un vieux routier des réunions publiques. Ce fils de gendarme breton, s’il a des moustaches de cantonnier, a du reste des lettres. F’n vieillis sant, le naturel a repris le dessus ; il fait rus tre, il fait campagnard. La voix est sourde, caverneuse même. L’articulation est difficile. Les mots sifflent à travers les dentiers mal supportés. Mais, dans l’ensemble, il n’est pas du tout antipathique, avec son air perpétuel lement inquiet et ahuri. On sent qu’il se pose sans cesse des problèmes de conscience : < Ai-...