Extrait du journal
« L'Humanité » peut le nier aujourd'hui, c est elle qui lançait dans la rue ses trou pes, le 6 février, aux côtés des nationa listes, et qui appelait cela « un bel exemple de fraternisation », parce que les commu nistes non encore esclaves étaient dégoû tés comme les autres de la pourriture du régime et de la racaille radicale. Et dans les journées suivantes, si l'on trouva dans la rue des apaches pilleurs de vitrines, il y avait aussi de braves ouvriers, mariés, pères de famille, ayant un métier, qui abandonnaient tout pour défendre leur idée de l'honneur et de la propreté. Ainsi, ce petit Louis Lauchin, qui, à vingt ans, marié et père d'un bébé, se faisait tuer en protestant contre la démocratie vendue aux affairistes juifs et aux financiers interna tionaux. Et quand nous regardons cette liste, nous y découvrons l’image de la vraie France. Le six février, sont tombés, entre autres, quatre industriels, quatre patrons. Us auraient pu mener une vie bien tranquille, ceux-là. Ils pouvaient être dans leur famille, ce soir, assister à un dîner, discuter de leurs affaires, applaudir une pièce de théâ tre (c'était une première chez Jouvet, tout près de la Concorde, justement). Ils se sont fait tuer. Ils se sont fait tuer comme se sont fait tuer ce comptable, cet ouvrier de chez Renault inscrit aux Camelots du Roi, cet interne en médecine des Jeunesses Patrio tes, — comme se sont fait tuer, à côté des Français d'origine, ce manœuvre musulman, et ce violoniste grec, naturalisé français. Toutes les c asses sociales sont représen tées dans la Este des morts de la Révolu tion Nationale, tous les partis nationalistes, et tous les âges. Ce n'était pas un jeune homme, ce commerçant marseillais, de la Fédération Catholique, qu'ont assailli, un jour de 1925, les tueurs marxistes. Mais c'était presque un enfant, ce petit garçon boucher frappé en février 1934 et mort après des mois de souffrances. C'était un enfant de quatorze ans, Philippe Daudet. C'était un enfant de sept ans, le dernier inscrit, le petit Paul Gignoux, lapidé à Lyon en allant porter des billets pour une vente de charité catholique, parce que ce seul fait le désignait comme un petit « fascis te »! ! ! En Italie, on se souviendra toujours de Balilla. Nous ne devons pas oublier le petit Gignoux. Toute nation sans mémoire est condam née à périr. Si les nationalistes français ne se souviennent pas, s'ils ont honte de ce qu'ont fait leurs pères et leurs aînés, s'ils ont honte des enfants assassinés et des martyrs, ils n'ont pas besoin de continuer la lutte. Tout s'est ligué contre ces ombres qui protestent. Tout s'est ligué contre ces anciens combattants qui ne voulaient pas s'être battus en vain pendant quatre ans, contre ces enfants prêts à tout, contre ces adolescents qui faisaient le sacrifice de leur avenir, contre ces ouvriers qui rêvaient d'un monde plus digne et plus heureux : les exploiteurs de la misère, les politiciens vendus, les financiers, les techniciens des combines électorales, le Front Rouge tout entier et cette vieillerie démocratique qui est la véritable réaction. Tout s’est ligué, et maintenant se liguent contre eux, plus redoutables ennemis enco re, l'oubli et la honte d'avoir été grands. C'est i nous de nous en souvenir tou-...
À propos
Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.
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