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Je suis partout, 28 janvier 1944

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Je suis partout
28 janvier 1944


Extrait du journal

bien, avec le temps. Ce matin nous avons creus-i des trous de fantassins. Nous avons également déterré des larves blanches, grasses, à tête brune. Elles étaient dégoûtan tes. Nous les avons détruites à coups de bêche. Plus tard, nous avons écumé un petit bois, la baïonnette au canon. Un superbe lièvre a Jailli d'entre mes pieds, moustachu, athlétique, et s'est enfui en zigzags, sans hâte excessive. Un vol de coqs de bruyère s’est élevé plus loin, lourd et majestueux. Sur l’humus que nous foulions, une odeur puissante planait en nappe calme. Des ron ces accrochaient nos guêtres; les branches basses raclaient nos cas ques comme des doigts frêles et secs. Un culot de bombe explosive anglaise traînait sur un lit d ai guilles de pin, avec ses ailettes intactes. La halte s’est effectuée...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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Données de classification
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