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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 2 septembre 1860

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
2 septembre 1860


Extrait du journal

vrais amis de la liberté ne sont pas ceux qui la flattent : ce sont ceux qui la modèrent. (Bravos prolongés). Ses faux amis lui ont fait beaucoup de mal. Ce sont eux qui, en l’exagérant jusqu'à la licence . l’auraient perdue si elle avait pu l’être. Ils n’en avaient pas la conscience, ni même la passion ; ils n’en avaient que l'ivresse (Vive sensation). Ils ont réussi à en dégoûter le pays à ce point que si on lui demandait, aujourd’hui encore , s’il veut, par exemple , que la presse soit libre comme autrefois, d’une voix presque unanime , le pays répondrait non. A qui la faute ? Aussi est-ce à la presse elle-même qu'il ap partient de remlre possible un régime plus large. — Les lois ne sont que lo résultat des mœurs. Quand la liberté de la presse aura pour elle l’opinion, elle passera bientôt lan< la loi. (Mouvement prolongé). » Croyez-le bien, Messieurs, le Gouvernement de l’Empereur aime et respecte la liberté de discussion ; il n’en proscrit que l’abus ; il n’entend apporter au con trôle loyal de ses actes que les limites imposées par l’in térêt soci.il. Inflexible contre les mauvaises passions, il atlmel et il sait même honorer les contradictions sérieu ses. En vous parlant ainsi, je suis sûr de ne pas être démenti par l'homme d’Etat eminent que j’ai l’honneur de seconder dans un des services de sa vaste adminis tration , et qui comprend mieux que personne combien l’autorité du pouvoir gagne par la modération. (Approba tion unanime). » Vous le voyez, Messieurs, la puissance de la France à l’extérieur, la force de son gouvernement à l’inléricur, ne sont pas des menaces, mais des garanties pour les droits des nations comme pour ceux des citoyens. Si la France était moins puissante, son mécontentement, ses irritations seraient une cause d’agitation et de malaise pour tous les peuples ; si son gouvernement était moins bien assis, moins incontestable, il en serait réduit, comme tous les pouvoirs faibles, à suppléer à l’insuffisance de l’autorité par les excès de pouvoir. Ce serait mauvais pour lui, plus mauvais encore pour le pays. » Messieurs, les craintes de l’étranger, comme celles d • quelques humilies en France, ne seraient fondées que si la politique de l’Empereur déliait de sa voie de justice ci de sagesse. Elle ne déviera pas, et nous verrons bien tôt, par la force des choses, se dissiper des préoccupations que rien ne justifie. » Celte année , comme les autres, nous pouvons donc nous livrer avec une entière confiance à l’étude des œuvres de la paix. L’Empereur, dans son mémorable programme du 5 janvier, a ouvert à la France un avenir immense de progrès économiques qui lui donneront au tant de puissance commerciale et agricole, qu’elle a déjà de grandeur politique et de gloire militaire. Plus que jamais la prospérité de l’Etat doit se faire sentir à tous les degrés du pays, et notre beau département, comme nos cantons et comme nos communes , participeront à toutes les améliorations qui ac développeront rapidement cl sûrement sous l’impulsion irrésistible d’une |*ohli«j«je juste, ferme et libérale. »...

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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