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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 7 janvier 1859

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
7 janvier 1859


Extrait du journal

Relations commerciales avec le Japon. Nous avons fait connaître les conclusions d’un traité de commerce avec le Japon ; une lettre de ces con trées , arrivée par le dernier courrier, parle ainsi des relations commerciales que l’on pourrait nouer avec ces contrées : « Vous voudriez peut-être savoir quels sont les pro duits français susceptibles de trouver au Japon un place ment avantageux. Vous comprendrez toutefois que j’y ai fait un trop court séjour et que nos relations ont été trop gênées pour que j’aie pu me former une opinion tant soit peu raisonnable ; je vous dirai donc à tout hasard ce que j’ai cru devoir remarquer. Les Japonais n’emploient pour leurs vêlements que le coton et la soie, sous des formes très varices et avec une très grande habileté. Tous les gens appartenant A la classe aisée revêtent pardessus une ou plusieurs robes simples ou ouatées, suivant la saison, une sorte de tunique en gaze très claire et très line ; ils vont ordinairement la tète découverte et les jambes nues; par exception, ils portent des chapeaux en sparterie con tre le soleil, ou en laque contre la pluie, et des espèces de bas ou plutôt de chausses en coton cousues comme les jambes de nos pantalons à pied. Il y a toutefois une dif férence , c'est que dans le pied on a pratiqué un petit compartiment pour le gros orteil, et cela est nécessaire à cause de la chaussure, dont la forme, sinon la matière, est la même pour toutes les classes. Cette chaussure se compose invariablement d'une semelle en paille tressée ou en étoffe piquée, sur laquelle est fixé un cordon for mant l’ovale, et arrêté à l’une des extrémités de la se melle. On passe le pied dans le cordon ovale, de ma nière à ce que son point d’attache vienne se prendre en tre l’orteil et les quatre autres doigts du pied. Quand on entre dans un appartement, on n’a qu’à lever le pied en s’inclinant , la chaussure tombe d’elle-mèrae et réste tou jours consignée à la porte. En cas de mauvais temps, la semelle est préservée du contact de la boue par deux planchettes mises de champ et plus ou moins élevées, de manière à forme»une espèce de patin qui atteint fort bien son but....

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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