Extrait du journal
Ce n’est pas, on a pu le remarquer, sans un certain découragement que nous avons, dans notre dernier numéro, fait appel i l'esprit de concorde et de conciliation. C’est qu'en effet chaque jour nous montre combien l’union de tous les partis conser vateurs est plus difficile, tout en nous lais sant espérer qu’elle n’est pas impossible. Quant a la cohésion et à l'harmonie de la majorité de l'Assemblée qui lui seraient si indispensables pour créer un gouverne ment fort et définitif, elles restent à l’état problématique, bien que le journal l’Assemblée nationale, dans une note que nous reproduisons, affirme que l’accord est complètement rétabli entre les différentes fractions de la droite. L'Union est plus pes simiste et reconnaît avec nous le défaut d’unité dans le Parlement. « Ce qui, dit-elle , fait le malheur de cette Assemblée, c’est qu'elle n’est pas une. Pour ne parler que de ses divisions princi pales, elle porte en elle d’un côté une Ré publique extrême et une République moyen ne, de l’autre une Monarchie nationale et une Monarchie révolutionnaire. » C’est là plus qu’il n’en faut pour frap per à mort tous ses actes, même les meil leurs. » Un souhait principal, c'est donc que l’Assemblée s'applique à trouver l’unité qui lui manque, et pour cela il semble qu’elle n’a qu’à se souvenir des circonstances et des conditions qui lui ont donné naissance et qui devaient déterminer sa mission. » Mais où l’Union devient tout à fait fantai siste, c’est quand elle ajoute : « Mettre en doute que t’Assemblée ait été créée pour le rétablissement de la Monar chie, serait mettre en doute la lumière du jour. » Et ne nous amusons pas à chercher comment elle a manqué à cette mission ; disons que son devoir est de la poursuivre, et qu’à cet effet elle doit faire prévaloir ce qu’elle a gardé d’esprit monarchique sur ce qu'une détestable politique lui a infusé d'anarchie révolutionnaire. » L’Union n'a qu’à relire les clauses de l’armistice du 29 janvier 1871 et le décret de convocation des électeurs qui en a été la conséquence, et en vertu duquel siègent nos représentants actuels; elle se convaincra facilement que l’on ne songeait guère à ce moment « au rétablissement de la Monar chie », surtout comme elle l’entend. Au reste, cette impossibilité de la monar chie non-seulement résulte des faits euxmêmes mais encore est constatée par les lus impartiaux représentants de la presse trangère. Nous donnons un extrait d’un article du Times qui nous paraît apprécier sainement notre politique intérieure et qui est aujourd'hui d’autant plus digne de foi qu'il est plus désintéressé dans la question. 11 exprime en terminant le vœu que a le gouvernement, instruit par l'expérience, prenne la voie la plus libérale. » Pendant la réception du 1" janvier, M. le général de Ladmirault, gouverneur de Paris et commandant la Ire division mili taire a répondu aux officiers qui venaient lui présenter leurs hommages que c’est à eux que l’ordre doit de n’avoir point été troublé. Le Temps relève, comme il con vient, cette prétention : « D’après M. le gouverneur, si l’ordre n’a pas été troublé depuis trois ans, c’est a...
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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