Extrait du journal

— Nous enregistrons, avec une vive satisfaction ,' le principe suivant posé dans le Moniteur : « Le gouvernement, dit ce jour nal , doit exiger un redoublement de vigueur et d’énergie des fonctionnaires publics. » Nous remercions le pouvoir de cet engagement solennel qu’il prend envers le pays. Oui, il faut que chaque citoyen, chaque fonctionnaire donne chaque jour des gages à la société si profondément menacée. Mais cette maxime que le ministère pose si haut, la met-il parfaitement à exécution? peut-il compter sur l’énergie et même sur le concours de tous ses fonctionnaires ? Nous avons sous les yeux la liste de ses préfets, de ses souspréfets, de ses maires , sont-ils parfaitement choisis dans cet es prit d’énergie et de dévouement ? En cas d’un mouvement provincial semblable à celui du 13 juin à Paris, le gouvernement pourrait-il compter partout sur une vigoureuse répression ? En politique, il ne suffit pas de poser des maximes gouver nementales, il faut surtout gouverner en effet; il ne faut pas être un roseau peint en fer, selon la fameuse épithète qui fut appli quée à un ministre de la Restauration. Nous ne faisons application à personne. Que de roseaux n’avons-nous pas aujourd’hui ! Décidément nous avons plus de goût pour une main de fer sous un gant, et pour cet esprit gentil homme qui cravache une insurrection après déjeuner. (Assemblée nationale.)...