Extrait du journal

DE LA CRISE ACTUELLE. La crise pèse sur tout le monde. Nous sommes loin de vou loir nier ou de vouloir atténuer les souffrances de cette immense partie de la population qui vit du travail de ses bras. Le gouver nement a fait ce qu’il a pu pour venir au secours des ouvriers. Malheureusement, quand la crise a atteint une certaine pro portion , ses effets dépassent et délient tous les efforts. Personne n’est plus convaincu que nous qu’il n’y a pas d’ateliers natio naux , pas de distribution en nature ou en argent, pas de tra vail factice qui puissent remplacer cétte distribution naturelle de la richesse publique qui sq fait par le travail libre. La société souffre donc, mais ciie souffre toute entière. Si l’ouvrier manque de travail, marchand ne vend pas, le propriétaire n’est pas payé do ses loyers, le banquier a les mains pleines de valeurs qui n ont plus cours. C’était de l’or il y a quelques mois, ce il est plus aujourd’hui que du papier, et nous avons vu les mai sons qu’on réputait justement les plus solides s’écrouler avec un actif qui eut été dix fois plus que suffisant pour les soutenir, si cet actif eût été réalisable. Ces grands seigneurs de la Bourse, comme on les appelait il n’v a pas long-temps encore, n’enser raient pas leur argent dans leurs coffres. Leurs richesses se composaient de crédit et d’un mouvement d’affaires immense. Leurs capitaux, sous forme de rentes, d’actions de chemin de 1er, de valeurs industrielles, étaient liés à la prospérité de 1 Etat, répandus dans une multitude d’entreprises, et circulaient

À propos

Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 

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