Extrait du journal
mes avis. Vous avez pénétré chez le ministre . c'est à merveille; mais aveivous réussi ? êtes-vous placé ? — Oui. répondit le protégé d’un air assez embarrassé. — Vous avez votre ambassade ? reprit le protecteur d'un ton goguenard. — Une ambassade ! oh ! non I Ah; vraiment ; on ne vous a pas nommé ambassadeur ! c’est étonnant! Quelle est donc la place qu’on vous a donnée. — Je ne sais comment vous dire... — Pauvre garçon, pensa le protecteur; on lui aura donné quelque piètre emploi, et il n’ose avouer la lourde eltule de ses ridicules espérances. — Que voulez-vous, mon cher? continua-t-il tout haut, un n arrive pas toujours du premier coup aux honneurs. On ne vous a pas traité selon votre mérite probablement; mais qu'importe ! l’essentiel est d'avoir le pied a I étrier. Plus tard vos lalens se révéleront, et l’ambassade arrivera. En atten dant , qu’étes-vous ? Et comme ’e protégé hésitait encore à répondre. le protecteur , dont la cu riosité railleuse était vivement piquée . ajouta : — Pourquoi cet ait confus ? Il n’v a pas de sot emploi !^ — Non sans doute , et je ne me plains pas de la place qu on ma donnée, bien que ce ne soit pas celle que je demandais , mais... t „ — Mais? achevez donc! Allons, voyons, point «le lausse honte ! Cette place, quelle est-elle ? — Eh bien! répondit le protégé en faisant un effort de courage, cette place , c'est... — C’est? — C’est la v«Ure. Et le protégé montra au protecteur son brevet ouvert, en ajoutant : — « Ce n'est pas ma faute ; je n'avais pas demandé cet emploi plutôt «ju'un autre. » Le hasard seul avait tout fait. Sur la liste ou étaient inscrits le protecteur et le protégé , le ministre avait trouvé deux noms en regard : celui d un solicteur et celui d'un fonctionnaire mal noté ; un homme à placer <‘l un bomuas à remplacer ; la besogne se trouvait toute faite, et fatigué de l'insistance du solliciteur , le ministre , d’un trait de plume . avait opéré le remplacement par une destitution que sans cette circonstance il aurait peut-être ajournée indéfiniment. Cette anecdote servira de leçon à ceux qui jouent trop légèrement le n«le de protecteur. (Siècle.) — Eugène Guhiot. L ORGANISATION DU TRAVAIL. En attendant la fameuse organisation du travail qui leur est promise, les travailleurs, n’ayant rien de mieux à faire, chantent avec amour ce refrain très-connu : Petit Blanc , mon bon frère , O petit Blanc si doux , Il n’est rien sur la terre D'aussi petit due vous ! Lifo*J,...
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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