Extrait du journal
pris grand goût l'on pour l’autre et sont presque des amis, autant qu’on peut le devenir dans un si court espace de temps. M. Jules Simon prépare, dit-on, en ce moment une circulaire aux préfets. On prétend qu’a l’ouverture de la session or dinaire la gauche, ou tout au moins l'extrême gauche, commencera une campagne contre M. le duc Ueeazes quelle se flatte de renverser, mais il est douteux qua cette campagne abou tisse et douteux même qu’elle soit entamée. C’est bien à tort que quelques journaux veulent tirer des conclusions inquiétantes du fait de l’ar rivée prochaine à Paris de plusieurs comman dants de corps. Il s'agit tout simplement de la réunion qui a lieu chaque année pour dresser le tableau d’avancement Voici quelques détails rétrospectifs dont je suis en mesure de vous garantir la parfaite exac titude. Dans la conférence que, mardi matin, le ma réchal de Mac Mahon a eue avec MM. de Broglie et de Fourtou, ceux-ci se sont trouvés parfaite ment d’accord pour déclarer que sans refuser, s’il n’y avait pas d'autre moyen d’en finir, le pouvoir, ils étaient d’avis qu’une nouvelle dé marche devait être faite auprès de M. Jules Si mon pour lui faire connaître qu’on consentait à éliminer M. Dutaure, mais qu’on ne pouvait à aucun prix céder en ce qui concernait 1k main tien du général Berthaut. Ce fut M. de Fourtou 3ui indiqua la personne qui pouvait se charger e la démarche à faire près de M. Jules Simon. Toutefois, comme il pouvait ee faire que M. I. Simon persistât dans son refus, le message fut non seulement préparé, mais écrit en entier et on était bien décidé à le faire lire le soir même si M. Jules Simon n’avait pas cédé. Je puis enfin ajouter qu’on avait sondé plu sieurs sénateurs sur l'accueil qu’ils feraient à une proposition de dissolution de la Chambre des députés et qu’uu grand nombre d’entre eux, notamment M. le maréchal Canrobert, avaient déclaré que, dans les circonstances actuelles, ils ne croiraient pis pouvoir appuyer cette proposi tion. Je puis, je vous le répète, vous garantir l’exaclitude de tous ces renseignements. Le calme le plus profond règne aujourd’hui à Versailles ; l’on est tout entier aux discussions budget lires. L’Union républicaine, qui se réunit tons les vendredis avant la séance publique, vient de se séparer faute de membres suffisants pour délibérer. Voici un assez curieux écho de la récepti*n d’hier. .M. Ernest Picard avait engagé la conversttiou avec deux journalistes de la Droite qu’il nç connaissait pis. Parlant de l’arrivée de la Gàuche aux affaires, M. Picard se laissa aller à dire : la France monte... — Comment, répartit son interlocuteur. Il y a donc encore quelqu’un à monter ? — Mais oui, exclama l’autre journa liste, il y a ceux qui ont escaladé les marches de l’hôtel de ville de Lyon. M. Picard ne trouva rien à répondre, pirouetta sur ses talons et alla causer avec le maréchal. La Bourse a été à peu près sans affaires et il y a eu un léger mouvement de baisse. Le 3 0/0 a ouvert à 70 60 pour clore à 70 72 en baisse...
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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