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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 19 janvier 1845

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Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement
19 janvier 1845


Extrait du journal

saluerions avec plaisir le retour aux affaires. Nous pouvons faire cette déclaration avec une liberté d’autant plus grande que, si nous n’avoos jamais été opposant quand même, même sous le déplorable ministère de M. Tbiers, nous n’avons jamais, non plus , approuvé quand même, les actes du ministère actuel. Nous dirons volontiers, si tant est que le mot attribué a un auguste personnage soit authentique : Dans la situation actuelle des partis et des esprits, il faut un ministère sous lequel on puisse passer une revue de la garde nationale et crier vive le Roi !!! — A l’exception du discours de M. Molé, aucun incident bien dramatique n’est venu se mêler a la discussion de l’adresse dans la chambre des pairs ; cependant , le licenciement de l’école poly technique a donné lieu a un débat assez animé. Que le gouverne ment ait eu le droit de prendre cette mesure, personne ne 1 a sé rieusement contesté. Seulement, on a montré ce qu’elle avait de rigoureux dans les circonstances particulières dont il s agissait. On a surtout insisté sur la convenance qu’il y aurait, maintenant que le gouvernement a fait acte d’autorité, à se montrer clement et généreux. Dix-sept élèves ont été exclus lors de la réorganisation de l’école; ils l’ont été, non parce que leur conduite avait paru plus reprehensible que celle des autres élèves , mais pour des fautes antérieures, déjà expiées , et dont, par conséqueut, il ne saurait être juste de les punir de nouveau , en brisant leur carrière et en détruisant peut-être tout leur avenir. M. de Montalivet a , sous ce rapport, fait entendre des paroles qui ont excité les plus vives sympathies de la chambre toute entière et que le ministère , nous l’esperons , prendra en sérieuse considération : Voici com ment s’est exprimé cet snrien ministre, aujourd’hui intendantgénéral de la liste civile du Roi : a Dans cette circonstance , j’incline surtout a appuyer la priere d’indulgence que l’on a fait entendre a cette tribune. Cest la véritable portée de mon opinion, et de celle de mes honorables amis. Aucun de nous n’a mérité , en raison de son opinion, la sé vérité de l'appréciation de l’honorable M. Laplagne. Tous , nous vouions prêter force au gouvernement qui en a tant besoin. « Mais ici, a côté de la question d’autorité, il y a la question de généreuse clémence. Cette dernière question est, quoi qu'on ait dit, digne de l’attention de la chambre. C'est sous cette forme d'indulgence que notre opinion s’est manifestée. « On a parlé de l’avis de la commission. Cette commission a dû être sévère ; elle était dans son droit et dans son devoir. Mais, a côte de l'avis de la commission, n’y a-t-il pas l’appréciation du gouvernement du roi ? C’est là qu’il est permis de parler de l’âge des coupables, de la générosité des sentimens qui s’exalte si faci lement dans la jeunesse. « Qu’on me permette de le dire ; il n’est ici aucun de nous qui n’ait des souvenirs. J'ai été élève de l’école polytechnique. Je l'ai été avec M. de La Redorte, M. Cbabaud-Latour. Eh bien ! nous avons été licenciés , nous aussi, et puis nous sommes revenus nous as seoir , nous aussi, sur les bancs de l’école. On reconnaîtra bien que nous avons tous été depuis de dévoués serviteurs de l’état. L’indul gence pratiquée a notre égard, nous la demandons pour d’autres. « Tels sont les termes auxquels je réduis mon adhésion aux. ob servations que j’ai à faire entendre a la tribune. (Vive adhésion). — Le rapporteur de la commission de l’adresse de la chambre des députés a donné, vendredi dernier lecture de son travail. Il est probable que les débats ne commenceront que dans les premiers jours de cette semaine. — Le Moniteur publie les états comparatifs des impôts et reve nus indirects reçus en 1844 , avec les impôts et revenus indirects...

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Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.

 
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