Extrait du journal
moyenne , ils n’y soient restés que trois jours et n’y aient dé pensé en consommations et achats de toutes sortes que vingt francs par jour, cela fait douze millions qui, depuis le banquier jusqu’à la marchande de fleurs sur éventaire, vont se répandre dans les réseaux de l’industrie parisienne. Sous l’ancien régime, la cour de Versailles faisait distribuer en plein vent quelques provisions de bouche qu'une multitude avilie se disputait gros sièrement : aujourd'hui Louis-Napoléon donne des réjouissances publiques extraordinairement favorables au commerce et qui élèvent toutes les âmes jusqu’à la contemplation des grandeurs héroïques de la Patrie ! Sous le double aspect moral et économique , la distribution des Aigles a donc unanimement satisfait les partisans d’une po litique extérieure, vigoureuse et sagement progressive. Nous pouvons ajouter qu’elle a enthousiasmé les défenseurs d’une politique extérieure prudente et circonspecte, mais indé pendante , inaccessible à la peur. Personne ne veut récriminer violemment contre les traités de 1815 ; nul ne souffrirait non plus , sur celle noble terre de France, qu’une puissance étrangère les invoquât pour imposer d’odieuses limites à la sou veraineté nationale. Ainsi, renonçons-nous à décrire les sentimens de reconnaissance et d’amour, qui ont éclaté dans les rangs de notre brillante armée , lorsque Louis - Napoléon a prononcé les patoles suivantes: « Soldats 1 » Beprenez donc ces Aigles, non comme une menace contre « les étrangers, mais comme le symbole de notre indépendance, « comme le souvenir d’une époque héroïque, comme le signe « de noblesse de chaque régiment. « Reprenez ces Aigles qui ont si souvent conduit nos pères à « la victoire, et jurez de mourir, s’il le faut, pour les défendre. » En comparant la réalité actuelle aux craintes qui, naguère, assiégeaient les plus fermes intelligences , on ne peut se lasser de bénir la Providence ; au lieu du spectre rouge qui menaçait de mettre sa main souillée sur le cœur de l’humanité, la nation française, sure d’elle-même et maîtresse souveraine de son ave nir, reprend sa marche si malheureusement interrompue vers de glorieuses destinées I r. gebmain. DÉCRET SUR LES CAISSES D’ÉPARGNE. Louis-Napoléon, Président de la république française, \ u la loi du 30 juin 1855, relative aux caisses d’épargne, et spécialement l'ai t. 8 de cette loi, qui prescrit la formation d’un réglement d’administration publique pour déterminer 1c- mode de la surveillance, de la gestion et de la comptabilité de ees ctablissemens ; Sur le rapport des ministres des finances et de l'intérieur , de l’agriculture et du commerce ; Le conseil d’Etat entendu, — Décrète : Art. t,r. Les operations de chaque caisse d’épargne sont diri gées et surveillées par un conseil de directeursou d’administrateurs. Les statuts déterminent la composition et les fonctions de ce conseil. Art. 2. En cas d’insuffisance du nombre de ees membres, le conseil des directeurs ou des administrateurs peut choisir des di recteurs ou des administrateurs adjoints qui remplissent, lorsque la caisse d'épargne est ouverte au public , les mêmes fonctions que les directeurs ou administrateurs. Le conseil peut également les appeler à concourir , avec voix consultative, à ses délibérations, ou leur confier une partie de ses travaux. Ils sont nommés pour un an et peuvent être réélus. Art. 3. Lorsque la caisse d'épargne est ouverte au public, les directeurs ou administrateurs de service doivent être présens à toutes les opérations, et opposer, séance tenante, leur visa sur les livrets. Art. 4. A l’expiration de chaque jour de recette ou de paie ment , des procès-verbaux constatent et résument les opérations de la journée ainsi que l’ctat de la caisse et du portefeuille....
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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