Extrait du journal

Et le comte Armand de Kergaz ne pourrait désor mais trouver la trace des héritiers de feu M. le baron de Kermarouët 1 XXX. Le jour où Cerise, guidée par la Iraltreuse lettre de Baccarats’était rendue rue Serpente , et de là avait été conduite dans la maisonnette de Bougival, la jeune fille avait passé, vers quatre heures de l’après-midi dans la rue Chapon et s’était arrêtée à la porte de M. Gros, l’ébéniste. Tout aussitôt Léon Rolland était sorti et venu à elle, son bon et amoureux sourire aux lèvres : — Bonjour , Cerise , lui avait-il dit en lui prenant la main. — Bonjour, Léon , avait répondu Cerise. — Ma bonne petite Cerise , continua l’ouvrier après avoir serré lamain delà fiancée , j’ai le cœur tout gros. — Vous , dit Cerise, vous avez du chagrin ? — Oh! dit-il, en souriant, il ne m’arrive pourtant pas malheur... mais j’ai si bien pris l’habitude de vous voir quelques minutes tous les jours , que je pense avec épouvante que je ne pourrai pas demain... — Et pourquoi ? demanda-t-elle avec émotion, — Le patron m’envoie à Montmorency livrer des meubles et les placer. Il ya un tas de bricolles à faire qui me prendront la journée et la matinée du jour sui vant. — Ah ! dit Cerise , c’est bien ennuyeux. — J’avais bon envie de prier le patron d’y aller luimême... mais je n’ai pas osé.., Il faut bien se tenir dans l’esprit de ceux qui vous font travailler. — Vous avez raison , Léon. — Tout de même ça me coûte, allez. — Et vous reviendrez après demain soir ? — Qui. Eh bien 1 dit Cerise en souriant, vous viendrez à la maison , nous passerons un bout de soirée ensemble ; de cette façon, nous regagnerons le temps perdu. Et Cerise envoya son meilleur seurire, montra ses den's blanches à son fiancé, et lui serra la main en le quittant. — A après-demain, dit-elle....