Extrait du journal
que nous poursuivons depuis près de six années Il s’agit, pour nous, de montrer à tous qu'un pouvoir d’origine populaire, issu du suffrage universel, peut avoir à la fois toutes les légitimes ambitions de la démocratie et le sentiment le plus complet de ses devoirs ; qu’à toutes les exi gences d’un contrôle efficace, il peut joindre un esprit d'ordre, d’économie, de justice et de sages réformes. L'union règne au milieu de nous. Quels que soient les rêves chimériques qu’on ait bâtis au dehors sur nos dissentiments pefsonnels, ces lé gères dissidences ne sortent pas de cette enceinte. Au lendemain de décisions prises, il ne reste plus rien qui mérite le nom de division de parti. Il n’y a pas de parti dans la commission du budget. Les membres qui composaient celle que nous remplaçens aujourd'hui, savent très-bien que, dans nos discussions les plus approfondies, dans celles mêmes qui furent les plus ardentes, la politique ne s’est pas glissée. Nous sommes tou jours restés sur le terrain financier, considérant les questions politiques comme de l’attribution exclusive et légitime du Parlement. Aujourd'hui nous allons reprendre notre tâche dans des con ditions à la fois plus faciles et plus satisfaisantes; plus faciles, car la Chambre, le pouvoir et le pays sont entrés dans une communion d’idées pies intimes, plus satisfaisantes, car si naguère on pouvait dire que nous étions collaborateurs du pou voir, ou peut dire aujourd’hui que cette collabora tion est empreinte de sympathie et de sincère confiance. Nous répondrons aux vœux de nos commet tants en nous inspirant de ces deux ordres d’i dées, d’abord faire pénétrer dans toutes les finan ces de l'Etat, un esprit de sage économie et un sérieux effort de dégrèvement surtout, sans exa gération, sans témérité, mais avec persévérance, et rétablir, dans une proportion plus juste, dans un équilibre plus parfait, les charges pesant sur les contribuables ; en second lieu, nous voulons essayer de hâter un peu l’expédition de nos af faires. Il s’agit du budget de 1878, mais nous ne pouvons méconnaître que, dans le cours de la présente année, le gouvernement devra pourvoir aux intérêts de premier ordre. 11 ne faut pas que le moindre retard de notre part puisse être une cause d’embarras, un prétexte légitime à la cri tique. Nous adopterons une nouvelle méthode qui doit favoriser la marche rapide de nos tra vaux. La présence parmi nous des 15 membres ayant appartenu à l’ancienne commission, et celle de la plupart des rapporteurs, sont une garantie que les affaires peuvent être étudiées à la fois avec promptitude et maturité. Mettons-nous donc à l’œuvre avec les sentiments de concorde et d’u nion qui doivent animer les représentants d’une République sage et progressive. Démontrons au pouvoir dont nous sommes les fidèles soutiens, que nous savons allier la fermeté du contrôle à la sympathie et à la confiance. Nous ne sommes pas des hommes de conflit, nous voulons notre droit, mais ne voulons que notre droit....
À propos
Fondé en 1819, Le Journal de la ville de Saint Quentin publie les annonces judiciaires de son département sans le concours du gouvernement. L’initiative porte ses fruits puisque la publication du journal demeure assurée jusqu’en 1914.
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