Extrait du journal

fois défenseurs de la liberté illimitée de la presse, élever contre elle des machines que l’empire, dans ses dernières années, avait détruites de ses mains 1 Et quel en seignement pour les hommes de bonne foi qui croient encore au libéralisme de ces autoritaires ! En tout cas, et si l’on veut codifier contre le sens, la raison, et l'expérience, une réforme s'impose en ce qui concerne la diffamation. C’est le droit d'administrer la preuve de tous les faits imputés à un fonctionnaire qu’ils ressortent de sa vie publique ou de sa vie privée. Qu'on protège le particulier, soit ! Mais que le fonction naire soit toujours à découvert. Il importe au pays d’être administré par des hommes honorables, non pas seule ment dans leur existence publique, mais dans leur existence privée, et c’est aller contre ses intérêts évidents que de protéger par une sorte de complicité injuste l’hon neur de ceux qui n'en ont point. Il importe non moins aux fonctionnaires injustement attaqués de démontrer la faus seté des accusations de leurs adversaires. Croit-on, par exemple que la réputation de M. Constans n’eût pas été infiniment mieux défendue, s’il lui avait été possible de dé montrer que les accusations portées contre sa probité n’étaient que de basses calom nie ? Il a prouvé tout au plus qu’elles cons tituaient une diffamation, et c'est peu, en raison de la gravité des faits qui lui étaient reprochés. Malheureusement personne à la Chambre n'a encore soulevé cette question, elle est cependant capitale, et nous voulons espérer qu’elle trouvera quelque part un défenseur.....