Extrait du journal

Ii’ A «semblée Nationale au peuple français. Français, L Assemblée nationale vous répond du salut de la patrie. Menacée un moment, elle a vu la noble ville de Paris se lever tout entière pour sa dé fense. Dans les murs , hors des murs , citoyens et solfiais sont accourus au signal du péril ; tous ont bien mérité de vous: que la reconnaissance du pays soit leur juste récompense ; que vos acclamations unanimes répondent à celles qui retentissent autour de nous. Uire poignée de séditieux avait tenté le plus grand des crimes dans un pays libre, le crime de lèse-majesté nationale l’usurpation violente de la souveraineté du peuple. Par une surprise d'un moment, ils avaient forcé l’enceinte du palais des lois. Déjà ils nous dictaient leurs insolens décrets. Citoyens, par aucune délibération , par aucune parole, par aucun signe, vos représentans n’ont accepté l’oppression de la force ; et lorsqu’on osait déclarer l’Assemblée Nationale dissoute, la population indigène, courant aux armes, nous rendait, par sa seule présence, la puissance de vous servir et de constituer enfin la République. Paris entier veille sur nous. Son patrio tisme vous répond du dépôt que vous lui aviez confié. Nous sommes heu reux et fiers du dévouement de ce peuple intrépide qui nous environne, et qui nous défend....