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Journal de Montélimar, 3 août 1889

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Journal de Montélimar
3 août 1889


Extrait du journal

Quand les ballottages seront vidés on saura exactement le chiffre des sièges perdus par les gouvernementaux. D’ores et déjà ils s’élèvent à 80 et il y a surtout un vaincu dans le scrutin du 28 juillet : ce vaincu, c’est l’opportunisme. Raynal, Trarieux, Dauphin, Wilson, des chefs incontestés ceux-là, l’ancien préfet du Rhône, M. Massicault, battu dans le Cher, malgré une pression éhontée, et dans les régions qui nous environnent, le sénateur Raymond, le député Audiffred ballottés et le premier sûr de rester sur le carreau, à St-Galmier et à Roanne. Il se rait intéressant de dresser la liste complète de ces nobles victimes. En revanche, partout les conservateurs aug mentent le nombre des positions conquises et le chiffre de leurs voix. L’opposition s’affirme et grandit partout ; me nacée et poursuivie comme elle ne l’a jamais été, non seulement elle maintient ses positions, mais les améliore d’une façon très marquée. Notons, en passant, qu’il faut en rabattre des classifications gouvernementales. Le ministre de l’intérieur enrégimente dans son armée tout ce qui n’est pas hautement monarchiste. Il ou blie à dessein de compter parmi ses adversaires, les révisionnistes, les indépendants, les conser vateurs sans épithète comme M. Leroy-Beaulieu ■et tant d’autres qui ont au cœur la haine enra cinée de la bande opportuniste. LES VOIX I)u Général Boulanger A Montélimar, comme dans presque tous les cantons de la* France, le général Boulanger a recueilli des voix qui provenaient bien plus des citoyens écœurés du régime actuel, que de ses propres partisans. C’était un moyen de protester et il est fâ cheux que tous les conservateurs de Montéli mar ne l'aient employé pour manifester le dé goût que leur inspirent des hommes discrédités dans l'opinion publique. C’est à cette seule considération qu'on doit «évidemment attribuer ce résultat qu’il n’est pas iun seul canton sur 1500 qui n’ait donné des voix au général Boulanger. Mais les opportunistes chantent victoire, et les journaux à la solde de M. Constans procla ment bien haut la « grande défaite de la Bou lange ». Eh bien, « la Boulange », n’en déplaise à nos aimables confrères, dit la Cocarde, n’est pas encore morte, et nous nous permettrons d’avoir, sur la journée de dimanche, une opinion autre que celle du ministère et de ses salariés ! Pour qui sait ce qu’est une élection au conseil général ; pour qui a pu se rendre compte, sur place, de la persistance de l’électeur à n’envoyer à l’assemblée départementale, — laissant de côté toute préoccupation politique, — qu’un homme habitant le canton et pouvant, par sa...

À propos

Fondé en 1858, Le Journal de Montélimar était un hebdomadaire publié dans la Drôme. Antisémite et collaborationniste, il fut supprimé à la Libération en 1944.

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