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Journal de Montélimar, 26 janvier 1907

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Journal de Montélimar
26 janvier 1907


Extrait du journal

LA SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L ÉTAT Les idées de M. Combes M. Combes, en proclamant que le Pape ne pouvait pas ne pas condamner les associations cultuelles, a piru pendant quelques jours à certains catholiques, toujours en quête d’une entente irréali sable avec le gouvernement, vouloir revenir de ses détestables erreurs, vou loir renier la guerre acharnée qu’il fit à l'Eglise, pendant qu’il était au pouvoir, et désirer se réconcilier ave telle. Quelle erreur 1 c'é ait méconnaître l’élat d’âme du Peltt père. M. Combes voulait unique ment démontrer que M. Briand était tout au moins un maladroit et qu’il ne savait s’y prendre pour donner un sem blant de justice à la persécution reli gieuse. Son idée maîtresse était, de plus, de démontrer que le catholicisme, sous l’autorité du Pape et des Evêques, était inconciliable avec la République biocarde et que l’un devait fatalement anéantir l’autre pour pouvoir subsister. Enfin, c’était l’histoire de l’homme qui jadis était à table devant l’assiette au beurre, qui avait été ensuite jeté à la porte du festin et qui désirait y revenir, crevant de dépit de voir son compétiteur trônant à sa place. Evidemment M. Brian l est un mala droit, mais M. Combes en est un autre, Apièi avoir écrit >on premier article dans un journal autrichien (?) fondé et dirigé par de* JUIFS ((>u>i aco 1), il s’est aperçu que ses f ères du Bloc le trouve raient clérical pour avoir trop claire ment démontré le bien-fonde de la décision papale ; aussi dans son deuxiè me article (toujours dans le journal juifl) s’est-il lance à corps perdu contre le ca tholicisme. Il déclare qu’il faut absolu ment l’anéantir et qu’on peut être assuré d’y parvenir. Oh 1 pour cela il est d’ac cord avec M. Briand ; il ne critique que la méthode de destrucVon ; il veut qu’on ait quelque patience, qu’on ne brusque pas les Français, trop empreints encore de catholicisme, ce qui pourrait les jeter dans les bras d’une réaction sévère. Dès lors, il se croit obligé de dévoiler sa méthoie et il est encore p’us maladroit que M. Briand ; il met brutalement les pieds dans le plat. Ce qui tuera le catholicisme, dit-il, c'est l’école laïque. Voilà un aveu qu’il sera bon de repéter à tout propos aux catholiques. On leur présentait jadis l’école laïque comme une œuvre de tolérance et de concorde. On disait à la France, déjà aveulie, que les écoles congréganistes pervertissaient la jeune;se,qu’elles asservissaient toutes les jeunes âmes aux inspirations, aux ordres de Rome ; qu’on pensait ainsi nous isoler de toutes les nations protestantes et surtout de l’Italie, qui, bien que catholique, déclare Rome intangible. On nous disait que tout cela finirait par nous amener la guerre et une nouvelle invasion ave' ses désastres. On s’efforçait enfin de proclamer que l’école laïque serait neutre ; qu’on y respecterait toutes les religions, que le désir du père de voir ron fils, sa fille suivre la foi des aïeux n’y souffrirait aucune atteinte. Au prêtre, le catéchis me ; à l’instituteur, l’instruction pri maire dégagée, mais restée respectueuse de tout dogme. On nous montrait avec un attendrissement de crocodile les petits Français assis à l’école laïque côte à côte sans distinction de religion. Plus de fanatisme ; dé-o-mais la guerre religieuse serait impossible en France ! Que de mensonges infâmes ! M .Combes nous l’avoue cyniquement. A son avis, Vérole laïque ne peut rire neutre ; c’e

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Fondé en 1858, Le Journal de Montélimar était un hebdomadaire publié dans la Drôme. Antisémite et collaborationniste, il fut supprimé à la Libération en 1944.

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