Extrait du journal
se, il vous grimpe arec une facilité qui tient du prodige ; les naturalistes ont beau nous dire qu’il a les pattes et les plumes de la queue faites pour cela, la virtuosité du pivert dans ce sport diffi cile nous a toujours rempli d'admira tion. Autre talent : le pivert se sert de son bec comme d'une tarière, et creuse dans les arbres, cerisiers, hêtres, ventes et sapins, des trous aussi ronds que la bonde d un tonneau et qui s’enfoncent en profondeur dans le tronc, de façon à fournir au pivert et à sa nichée une retraite inviolable. Allez donc en faire autant, même avec les outils les plus perfectionnés ! C'est aussi un chasseur avisé; parfois, dans le silence des fu taies, vous entendez un tara tata pressé comme le bruit d’une mitrailleuse qui tire en vitesse. Ne faites pas de bruit, avancez sans froisser une feuille, et re gardez, là-haut, d'où part ce crépite ment. C’est un pivert qui, collé à un ar bre, le martèle de son bec, et, après cha que roulement, contourne le tronc pour aller voir le côté opposé à celui qu'il a frappé. Ne croyez pas, comme on le dit communément, que le pivert soit stupide au point de croire qu'il peut avoir traversé l’arbre de son bec, il va tout simplement attraper les insectes que son tapotement à pu mettre en fuite. Ce qu'oit a pris pour une preuve de sottise est, au contraire, une marque d'intelligence. Avec un aussi beau costume, 01: pour rait croire que, vaniteux, le pivert aime à se montrer ; il fuit au contraire les regards, et malgré l'air guerrier que lui vaut soi1 casque de pourpre, il est peu d’oiseaux aussi craintifs. An moindre bruit, à la plus légère alerte, il se sauve, d’un vol pesant, et qui a plutôt l’air d’une suite de larges sauts que d'un vol véritable. Il faut mille précautions pour le voir d’un peu près, et encore ne le voit-on pas longtemps. Les piverts ne vont jamais en bande, et les couples restent toujours clairsemés dans le mê me pays. Farouches libertaires, les pe tits que l on met en cage se laissent mourir plutôt que d'accepter la nourri ture des hommes. Louis Mercier....
À propos
Fondé en 1861 à Roanne sous le nom de Nouvel Écho de la Loire, l'hebdomadaire devient en 1864 le Journal de Roanne et revendique une ligne éditoriale « régional et patriote ». Toutefois, le journal collabore avec les Allemands sous l’Occupation et est en conséquence supprimé en 1944.
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