Extrait du journal

Dans le Jardin Fermé. /.v point culminant d'an pèlerinage à Parav-lc-.Monial, c'est évidemment la procession dans le Jardin de la I isi/ation. Songes que. pour pénétrer dans ce jardin, il faut une permission spéciale an Pape ! (>/» peut dire que les clefs de celte enceinte sacrée sont à Rome et que ce sont les clefs mêmes de saint Pierre celles qui ouvrent le Paradis. Cependant l’on éprouve d'abord quel que surprise de trouver ce jardin si semblable éi un jardin comme les autres. Il est vaste, il est gracieux et parfaite ment tenu, l.e sable fin des allées étouffé le piétinement de la procession ; il y a des fleurs, des roses blanches cl ronges dont le soleil fait chanter les parfums ardents. Mais il y a aussi des légumes, beaucoup de léquines qui sont d'une fort belle venue. Les poids qourmands ont tonte leur humble beauté, char gés de gousses et de fleurs ; les haricots étalent leurs feuilles en forme de bla son. et les laitues ressemblent à de grosses fleurs vertes posées à même le sol. Les pinsons et les fauvettes à tête noire brodent au-dessus des voix hu maines leurs fioritures étincelantes. Les ombres projetées par de grands arbres remuent doucement, par terre, au gré du vent, et semblent animées d'une sue mystérieuse, lit que de fraises! du long...