PRÉCÉDENT

Journal de Roanne, 9 octobre 1864

SUIVANT

URL invalide

Journal de Roanne
9 octobre 1864


Extrait du journal

sés, tout en reconnaissant les incontestables avan tages que présente pour l’avenir l’opération du reboisement ne laissent pas que d’élever sur cer tains points d’assez vives réclamations. Leur oppo sition se fonde ordinairement sur deux motifs. D’abord les habitants de la campagne, qui tirent du pâturage leur principal et quelquefois leur uni que moyen d’existence, craignent que l’industrie pastorale, établie chez eux depuis des siècles, ne disparaisse devant l’envahissement des bois. En suite, en raison de l’extrême morcellement de la propriété, un grand nombre ne veulent ni ne peu vent supporter la privation, même temporaire, d’une partie de leurs revenus. D’autre part, les travaux de reboisement étant en partie destinés à préserver les vallées et les plaines contre les dangers résultant de l’irruption des eaux, les habitants des régions supérieures se demandent, non sans quelque fondement, pourquoi on leur impose des privations sans compensation, dont les régions inférieures doivent recueillir les fruits concurremment avec eux. Sans méconnaître la valeur de ces objections, le Conseil général, convaincu de l’excellence de la loi, ne doute pas qu’en procédant avec sagesse et prudence on n’arrive à concilier l’avantage public et l’intérêt privé, les nécessités du présent et le bénéfice de l’avenir. Comme dans sa session de 1863, il recommande aux agents chargés de dresser les plans de reboise ment obligatoire, de ne comprendre dans leurs zônes que les terrains strictement nécessaires et de sauvegarder le plus possible les droits du pâtu rage en respectant les plateaux gazonnés et les terrains en culture réellement profitables. C’est en usant de ces sages tempéraments qu’on évitera de froisser les populations dignes du plus haut intérêt, et que, sans secousse et sans plainte, s’achèvera à la satisfaction de tous l’œuvre de la régénération de nos montagnes. Reboisement facultatif. En 1861, il a été opéré 58 hectares 29 ares de reboisement facultatif; en 1862, 319 hectares 43 ares; en 1863, une pépinière de 1 hectare 10 ares a été créé dans le jardin de botanique de SaintEtienne, entièrement aux frais de l’Etat, et il a été reboise258 hectares 87 ares de terrains commu naux, plus 285 hectares 53 arcs de terrains appar tenant à des particuliers. Le Conseil général félicite l’administration fores tière de ce résultat, et espère que les bienfaits du reboisement se faisant de jour en jour mieux sen tir, l’initiative des particuliers ne tardera pas à restreindre l’étendue des sacrifices que, en raison d’une incontestable utilité publique, il se voit obli gé d’imposer à certaines régions. Reboisement obligatoire. Depuis 1861,il a etc créé deux pépinières d’intérêt commun qui permettent de fournir au reboisement un million de plans et repiques chaque année. En 1863, l’opération s’est étendue à 1,066 hectares 30 centiares. Depuis la même époque, 21 communes situées" aux points du département qui intéressent le plus la question qui nous occupe, ont été explorées. C’est sur leur territoire que se trouvent le bassin de réception des eaux qui alimentent les rivières dont le cours est le plus irrégulier, notamment le Furens, le Renaison, l’Oise, le Lignon, le Vizezi. Quatre décrets ont déclaré d’utilité publique le reboisement des périmètres d'Arçon , de Roche-...

À propos

Fondé en 1861 à Roanne sous le nom de Nouvel Écho de la Loire, l'hebdomadaire devient en 1864 le Journal de Roanne et revendique une ligne éditoriale « régional et patriote ». Toutefois, le journal collabore avec les Allemands sous l’Occupation et est en conséquence supprimé en 1944.

En savoir plus
Données de classification
  • plasson
  • gaune
  • rédarès
  • roanne
  • renaison
  • arcon
  • bellecombe
  • dar
  • noës
  • bessat
  • madeleine
  • tarentaise
  • la loire
  • conseil général
  • sorbonne