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Journal de Roanne, 19 juin 1864

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Journal de Roanne
19 juin 1864


Extrait du journal

plissement des formalités d’expropriation. Déjà les propriétaires des terrains nécessaires aux fouilles ou à l’établissement des conduits d’eau ont été avisés que les plans parcellaires étaient déposés à la mairie de Roanne et à celle de Ri orges. Un des membres de l’ancienne commission chargée de surveiller le jaugeage des sources a pu constater, il y a quinze jours, à la suite d’une longue sécheresse, que, malgré les dégradations causées aux divers fossés provisoires d’écoule ment , le débit de l’eau dans le canal collecteur n’a pas sensiblement varié, et que cette eau est d’une pureté et d’une fraîcheur admirables. Nous persistons donc à penser que le projet d’alimenter notre ville avec les eaux prLes au plateau des Poupées est le meilleur de tous ceux qui ont été présentés. Il a, du reste, été minu tieusement étudié par des hommes spéciaux, et il a reçu l’approbation du conseil municipal, après de nombreuses expériences ayant pour but d’élucider la question au triple point de vue de la qualité, de la quantité des eaux, et de la dé pense. lfîi7YriTTî,Mf*g*i^ '* — Dans notre dernier numéro nous disions, à propos d’un incendie à Ferreux, que, dans les campagnes, les populations accourues pour por ter secours, étaient presque toujours forcées cf as sister impuissantes à l’œuvre de destruction, faute de pompe à incendie. Nous terminions en émet tant le vœu que chaque commune rurale un peu importante lit f acquisition d’une pompe. Un sinistre considérable, qui vient de détruire une importante usine à Chauffai!les, donne mal heureusement à notre vœu un nouveau carac tère d’urgence et d’opportunité. Le Salut public, qui nous fournit des détails suivants sur cet in cendie, arrive aux mêmes conclusions que les noires. Espérons quelles seront prises en consi dération. Chauffailles, le 14 1864. « L’importante usine de carderie et de calan drage occupée par MM. Bot ton et Giraud, à Chauf failles, vient d'être la proie des llammes. Quelques heures ont suffi pour réduire en cendres ce bel établissement, dont il ne demeure*aujourd’luii que les quatre murs noircis et croulants. A peine a-l-on pu sauver quelques pièces d’étoffes. « Peisonne n’a été tué ni blessé. L’usine était assurée. L incendie est dû. parait-il, à l’inflam mation sponlannéc de déchets de coton. « Chose étrange et presque invraisemblable, cet incendie allumé à la tombée de la nuit, se reflétait dans les eaux de quatre étangs, au bord desquels est situé l’usine! Le feu, circonscrit pen dant près de trois quarts d’heure dans l’étage su périeur eût cédé, dès son origine, au moindre jet de pompe. « Mais il n’y a pas de pompe à incendie à Chauffailles, — à Chauffailles, célèbre par ses in cendies dont il tire son nom, qu’il semble jaloux de justifier perpétuellement. « La population accourue sur les lieux du si nistre, a dû assister impuissante à sa consom mation ! « Il y a dans celte partie du territoire, cinq qui prennent leur source dans le sentiment pro fond des circonstances qui agitent notre vie; ces sortes de rêve ne s’oublient pas. Quelquefois même le bon Dieu nous les envoie comme une première lueur de consolation destinée à relever notre cou rage au milieu de nos peines. Geneviève s’afflige de l’état présent de vos affaires; elle en appréhende les suites; ces réflexions ne cessent de l’occuper, il n’y a rien d’éloa liant qu elle en ait rêvé. Instruite et éclairée comme elle l’est, obligée de comprimer tout le jour les raisonnements qu elle se fait et qui sont au-dessus de votre portée, ce qui l’empêche de vous les communiquer, elle est impuissante à les retenir pendant son sommeil, lorsque le pres tige d’un songe vient la troubler, ainsi que cela arrive à nous tous; je ne vois rien là que de trèsnaturel . En lisant dans les journaux les détails du con cours qui se prépare à Roanne, l’exposé des fêtes qui auront lieu à cette occasion, des récompenses qui y seront distribuées à tous ceux qui se sont distingués par quelque invention utile aux tra vaux de culture; elle s’est rappelé celui qui vou lait vous fournir les moyens de donner plus de valeur à votre domaine. Elle a regretté que vous vous soyez obstiné à repousser ses conseils. Et qui sait, mon cher Claude, si vous n’auriez pas eu votre part de revenant bon au concours de Roan ne? Ce sont ces regrets et non pas le diable qui ont monté l’imagination de votre fille. Après cela qu’un autre sentiment se soit glissé dans son cœur au sujet de ce jeune homme, en* vérité je ne saurais l’en blâmer, puisque ce senti ment tendait à une bonne fin et que j’aurais été heureux de le bénir au pied de l’autel. Toutes les paroles qu’à dites celte enfant dans son rêve proviennent de ses lectures; elles prou vent suffisamment qu’elle ne les a puisées que dans de bons livres et je l’en félicite. Si je m'étonne d’une chose, c’est que son esprit se soit développe à un si haut degré au milieu de sa famille, sans autre assistance que la ferme volonté de s’instrui re en lisant. Maintenant, Geneviève a cru voir en songe l’an ge du Forez. Pourquoi pas? Tous tant que nous sommes, nous avons chacun notre bon ange: je me plais à croire que notre beau pays du Forez a aussi le sien....

À propos

Fondé en 1861 à Roanne sous le nom de Nouvel Écho de la Loire, l'hebdomadaire devient en 1864 le Journal de Roanne et revendique une ligne éditoriale « régional et patriote ». Toutefois, le journal collabore avec les Allemands sous l’Occupation et est en conséquence supprimé en 1944.

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