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Journal de Seine-et-Marne, 4 mai 1890

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Journal de Seine-et-Marne
4 mai 1890


Extrait du journal

beaucoup de petites usines qui emploient de 15 à 20 ouvriers, les patroos ont euxmêmes donné congé à leur person el. A la Bastille, on signale un incident. Vers 10 heures, deux agents ont arrêté un j^une homme qui criait : Vive la Révolu tion I A la caserne Sully, les chevaux sont sellés et bridés. A midi, le quartier de la Ba-tille et du faubourg Saint-Antoine, la rue de la Ro quette continuent à présenter la même tranquillité. On ne rencontre pas d’agents de police, on ne voit pas un soldat. A midi, on signale, descendant du fau bourg Saint Martin, vers les quartiers du centre de nombreux camelots qui vendent des insignes triangulaires en bois ronge porumt l’inscription suivante en lettres d’or « huit heures de travail ». Les alentours de la Bourse de commerce ont à peu près la même physionomie que les jours précé dents, mais les gardiens de la paix sont nombreux dans tout le quartier. Depuis 5 heures du matin, la Bourse du travail est occupée par la gendarmerie. M. Veron, commissaire de police du quartier des hall-s, se tient en permanence rue des Prouvai res. A la Banque de France, les soldats de la figue sont en tenue de campagne. Depuis ce matin, un escadron de chasseurs est aussi dans la cour de la Banque prêt à toute éventualité. Rue Coq Héron la caisse d'Epargne reste ouverte. Une centaine de gardes républicains à cheval ont pria position dans la cour de la mairie Drouot. A midi et demi, les agents des brigades centrales, sous les ordres de leurs officiers, sortent du jardin des Tuileries et font com plètement évacuer la place de la Concorde et ses abords, tout en laissant la circula tion libre. Jusqu'à cette heure, les.divers groupes qui avaient stationné sur cette place, n’étaient composés que de rôdeurs de barrières et de jeunes gens parmi les quels figuraient en nombre les inévitable garçons pâtissiers et bouchers. Pas un seul groupe d’ouvriers. Il est défendu de s’as seoir sur les bancs et les chaises de l’aveuue des Champs-Elysées. Aucun incident grive. A une heure et demie, le quai d’Orsay et les abords du Palais Bourbon sont ab o loment calmes. Peu de monde et aucun rassemblement. Les agents sont sur le quai en très petit nombre. Leur intervention n’est d'ailleurs nullement]nécessaire pour assurer la circulation. Les abonds de l’Hôtel de Ville sont très calmes*. Pourtant, les grilles de gauche sont fermées et on n’entre qu’à droite par une petite porte ouverte dans la grande grille. Cinq gardiens de la paix sont en faction devaut chaque porte. Au dehors aucun groupe. La caisse municipale dont l’entrée se trouve rue de Rivoli est soigneusement gardée....

À propos

Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.

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