Extrait du journal

Le samedi 18 novembre prochain, il sera pro cédé, en l’hôiel de la sons-préfecture de Meaux, à l’adjudication par voie de soumissions cachetées des travaux à exécuter pour la construction du chemin de grande communication n° 17, de Lizy à Gandelu, partie comprise entre la Croix-auxFrères et Coulombs, sur une longueur de 1480 mètres. — La dépense est évaluée à 54,000 fr. — 11 sera donné communication du cahier des charges à la sous.préfecture de Meaux. — Deux nouvelles exécutions à mort viennent d’avoir lieu à Melun. Trois en deux mois ! Le 24 octobre, Louis-Théodore Coquart, et le 51 Alphonse Prestaille, ont expié leurs crimes sur l’échafaud. Le premier est mort avec résignation et repentir; le second, avec abattement et des gémissemens de désespoir. Les prétendus progrès de la civilisation n’ont point encore atténué la curiosité sauvage avec laquelle un grand nombre de spectateurs, et des femmes surtout, se pressent à ces sanglants spectacles. On se souvient, h Melun, d’un aveugle qui venait de fort loin pour assister à de semblables exécutions, et qui, pour suppléer h sa vue, se faisait, à peu de dis tance de l’échafaud, minutieusement et successi vement décrire toutes les circonstances du sup plice. — Un petit clerc, admis depuis quelques jours seulement et par une sorte de commisération dans l’étude de M. Pottier, avoué à Meaux, avait saisi l’occasion de s’emparer d’une somme de trois cent vingt francs environ, dont trois billets de banque de cent francs, et il avait disparu aussitôt. Les recherches que l’on avait faites pour le décou vrir étaient infructueuses, lorsque, arrêté à Paris pour cause de vagabondage, il fut, quand on le fouilla, trouvé nanti de ces trois billets, dont la présence entre ses mains parut naturellement assez extraordinaire. Pressé de questions, il finit par avouer qu’il les avait volés à Meaux. Cette affaire nous reviendra en police correctionnelle au premier jour. — Aux remèdes contre le choléra indiqués par la plupart des journaux, il convient de joindre le suivant qui se recommande par une grande sim plicité et une grande facilité d’exécution. « Il est important de faire observer que le malade soumis à cette médication ne doit prendre autre chose qu’un peu d’eau froide ou même glacée. On place le patient dans un lit modéré ment chaud ; on ne fait aucune application exté rieure comme vésicatoire, synapismes, etc. On se borne à faire dissoudre un sixième de camphre dans six parties de fort alcool, ou deux gros de cette substance dans une once et demie d’esprit de vin. On donne deux gouttes de cette solution au malade sur un peu de sucre en poudre, dans une cuillerée à café d’eau froide ou glacée ; cinq minutes après deux autres gouttes, et continuer ainsi jusqu’à ce que les symptômes deviennent moins alarmans ; si les vomissements s’opposent à ce que les médicaments restent dans l’estomac, on fait précéder et suivre son administration d’un morceau de glace de la grosseur d’une noix mus cade. Sous l’influence de ce moyen, la chaleur re naît à la périphérie de corps qui devient moite....