Extrait du journal

charretier à TriIport, dans une paillasse sur la quelle couchait, au grenier, son fils âgé de 7 ans. Gel enfant s’en étant aperçu à temps, a pu se sauver et descendre avertir son père qui a ap pelé du secours. Le dégât n’a pas été considé rable, et il consiste surtout, en deux travées de couverture brûlées : le tout estimé 200 fr. était assuré, mais les prompts secours apportés ont empêché un désastre beaucoup plus grand, la demeure de I.enain louchant au chantier de bois du sieur Valentini. Averti au milieu de la nuit, AI. le sous-préfet se transportait à Trilport, avec l’une des pompes et un détachement des sapeurs pompiers de Meaux, lorsqu’on a appris en route par le garde champêtre, que tout était terminé. — Samedi dernier, une honnête jeune fille de Provins, ramasse à la station de Longueville tm morceau de papier plié en quatre, et s’écrie naïvement : à qui cette image ? personne ne répond. Cependant, un décoré de Sainte-Hélène attaché à l'hôpital de la ville, lui dit : monirezmoi votre image. Il déplie le papier et s’écrie : mais c'est un billet de cent francs ! Qui a perdu un billet? Tout le monde alors prête l’oreille et regarde. Un monsieur ouvre son porte-monnaie, compte ses billets, et Mit ; il est à moi. L'honora ble décoré de Sainte Hélène lui remet le billet et lui montrant la naïve jeune fiille — c’est mademoiselle qui l’a trouvé. — Ah ! ah ! dit le monsieur, en refermant soigneusement son portemonnaie. Ce fut là tout son remerciement. Ce voyageur ingrat aurait bien mérité d’avoir affaire à des coquins. Empressons-nous d’ajou er qu’il n’est pas de Provins. (Feuille de Provins.) — Les orangers des Tuileries sont ail nombre de 196. On en compte 146 grands qui ont tou jours appartenu à la Couronne. Ils sont tous âgés de deux cent cinquante ans, et même quelquesuns de trois ceins ans. Ils ont successivement dé coré les jardins de Fontainebleau, de Aleudon et de Versailles. Le plus grand nombre parmi eux ne sont aux Tuileries que depuis 1798. Auparavant ils appartenaient à l'orangerie de Versailles. C’est à cette orangerie qu’on est allé en prendre au fur et à mesure pour remplacer les orangers malades et avoir toujours le nombre d’arbres exigé pour l’ornement du jardin des Tuileries. Il y a encore maintenant à Versailles quelques orangers plus vieux que ceux des Tuileries. Le doyen porte le nom de François I*r ; il date de 1422, ainsi que l’indique une inscription placée sur sa caisse. Il est donc âgé de quatre cent trente-six ans. Il y en a quelques autres qui datent des règnes de François 1er et «le Henri 11. Quant aux cinquante petits orangers qui sont aux Tuileries, ils sont à peine centenaires, et ont été élevés dans les serres de Versailles et de Aleudon. il faut aussi mentionner au nombre des arbres qui décorent le jardin des Tailleries dix-huit grenadiers qui se distinguent par leur élévation et qui sont également très-âgés [Moniteur de C Agriculture.) Quiconque, dans ses momons de loisir, a étudié les mœurs ou simplement observé les...