Extrait du journal
accordés sous une forme ou sous une au- j tre pour l'aider à traverser ces crises ne constituent qu'une bien faible part du re venu régulier que son travail lui procure en temps ordinaire. En d'autres termes, on peut dire que toute crise révolutionnaire qui suspend le travail à Paris équivaut à l'établissement d'un impôt extraordinaire qui enlèverait à la population ouvrière les trois quarts et peut-être même les neuf dixièmes de son revenu. La population ouvrière de Paris est in téressée par conséquent plus encore que la classe spéciale des capitalistes, qui peuvent, après tout, porter leurs capitaux' et les faire fructifier ailleurs, ou même que la classe des propriétaires, sur lesquels le décret d'hier a établi en réalité un impôt de 73 pour 100 de leur revenu annuel en annulant trois termes de loyer sur quatre ; la population ouvrière de Paris, disons-nous, est intéressée plus qu'aucune autre à voir se fermer p complément la crise révolutionnaire qui a succédé le 18 mars à la crise du siège, et à voir s'ouvrir l'atelier, suivant le vœu du Père Duchône. 11 ne s'agit que de savoir par quel procédé on peut fermer cette crise ruineuse, mais nous avons peur que le Père Ducliône et les autres journaux de la Comiiiune n'aient sur ce point que des notions vagues et im parfaites. Le problème à résoudre est cependant d'une grande simplicité, et nous croyons qu'avec un peu de réflexion les lecteurs du Père Duchône en trouveraient la clef. Il leur suffirait d'examiner comment la crise s'est ouverte. Ils découvriraient sans'trop de peine qu'elle a commencé le jour où Paris est sorti de la légalité, où un pou voir révolutionnaire s'est mis à la place du pouvoir que la France, consultée, avait lé galement établi, et qui n'a été, que nous sachions, légalement révoqué nulle part. Nous savons bien que ce mot « légalité » sonne assez mal aux oreilles des lecteurs du Père Duchône; mais, encore une fois, qu'ils y réfléchissent, et ils finiront certai nement par se convaincre que sans légalité il n'y a point d'ordre possible dans une so ciété civilisée, et que sans ordre il n'y a point de sécurité et de confiance ; partant, point de travail. Commençons donc, d'une manière ou d'une autre, et, s'il se peut, d'une manière pacifique (c'est toujours la meilleure, la moins coûteuse et non la moins sûre), par rentrer dans la légalité; le reste nous sera donné par surcroît. G. DE MOLINARI. —BM asa T || «Il— ...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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