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Journal des débats politiques et littéraires, 1 août 1888

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Journal des débats politiques et littéraires
1 août 1888


Extrait du journal

Depuis quelque temps, les journaux ita liens publient des correspondances de Tunis dans lesquelles la situation de la Régence est peinte avec les couleurs les plus noires ; on nous fait entendre, sans oser le dire, que tout allait mieux quand le Bey gouvernait seul, et que le protectorat français n'a fait que du mal. Nous n'avons pas la prétention de soute nir que tout soit pour le mieux en Tuni sie, et qu'il n'ait été" commis aucune erreur depuis l'établissement du protectorat. Nous en avons . signalé quelques-unes. Nous pourrons avoir à en signaler d'autres. Mais il est impossible de laisser complètement dénaturer les faits et présenter la situa tion sous un jour absolument contraire à la vérité. La vérité est que, depuis l'établissement du protectorat français, il a été fait en Tu nisie des progrès immenses, inespérés, en dépit de. quelques erreurs de détail absolu ment inévitables. Quelques chiffres suffiront à le démontrer. Certains terrains situés dans la ville de Tunis valaient à peine, en 1881, 10 fr. le mètre. Ils se vérifient, aujourd'hui, 100 fr., 150 fr. et môme 200 fr. La valeur moyenne de l'hectare dans la campagne était de 30 à 40 fr. Aujourd'hui, les domai nes, même mal situés, se vendent sur le pied de 50à 60 fr. Les lots situés près de voies de communication atteignent facilement le prix de 100, 130, 200 fr. l'hectare et môme au-dessus, et il est bon de faire ob server que les voies de communication se développent chaque jour, portant de tous côtés la vie et la prospérité. Sous l'ancien gouvernement, aucune somme n'était al louée pour les travaux publics, et les fonctionnaires chargés nominalement de l'entretien des routes n'étaient même pas payés. Aujourd'hui, le budget des travaux publics s'élève à 10 millions de piastres sur lesquels 3,250,000 sont consacrés aux routes et 1,400,000 aux . ports maritimes, 950,000 aux travaux hydrauliques, etc. (la piastre vaut 60 c.). La ville de Tunis, qui était une vaste fondrière où l'on ne pou vait sortir la nuit sans être éclairé par dés torches, est aujourd'hui éclairée au gaz, pavée et mieux tenue que ne l'était Nàples il y a quelque temps, bien que les Italiens y soient depuis plus de trente ans. Enfin, comme résumé de la situation, la Dette turiisienne, obligations 4 0/0 de 500 fr., oscillait avant 1881 entre 200 fr. et 300 fr....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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