Extrait du journal
A partir d'aujourd'hui mardi, le Journal des Débats reparaîtra tiré sur six pages tous les jours. Il y a un an, les circonstances nous avaient obligés à des restrictions qui ne pouvaient être définitives. Pendant cette période, nous nous sommes efforcés, en recourant à la concision, de conserver au journal toutes ses rubriques d'information, tout en maintenant, par ailleurs, les articles et les études qui font son autorité. Mais la multiplicité et l'importance sans cesse accrues des événements nous créent vis-à-vis de nos lecteurs le devoir de revenir à la formule des six pages, qui va nous permettre de leur offrir une partie critique plus développée et des renseignements plus complets. Nos feuilletons, si appréciés, paraîtront avec plus de régularité, nos articles pourront être plus nombreux et notre partie financière sera, à partir de demain, plus développée, toutes choses qui répondent aux aspirations du public. Ces réformes, nous devons le dire, nous imposent un sacrifice d'autant plus lourd que les lois sociales font peser sur l'industrie de la presse des difficultés presque insurmon tables pour les journaux d'opinion. Mais nous n'avons voulu demander à nos lecteurs qu'une faible contribution à nos frais nouveaux, en élevant à cinquante centimes le prix du numéro et à cent trente francs celui de l'abonnement. Nous sommes convaincus qu'ils accepteront cette légère augmentation, avec le sentiment de collaborer à notre œuvre de défense sociale et nationale. Ajoutons enfin que, pour concilier, dans la mesure de nos possibilités, notre organisation avec l'application du repos hebdo madaire, le Journal des Débats ne paraîtra plus désormais le dimanche soir. Cette mesure, d'ailleurs, répond à la suggestion d'un grand nombre de nos lecteurs et ne rencontrera, nous le pensons, aucune objection ni de principe ni de fait....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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