Extrait du journal
Nous voulons citer, car il faut le voir pour y croire. Voici ce que nous lisons aujourd'hui même dans un des principaux organes de la République démocratique et sociale : . 1 a Depuis longtemps les espérances napoléoniennes et royalistes n'étaient un secret pour personne. Com-, ment tout d'un coup tontes ces espérances auraient elles été étouffées pour céder la place à un mouve ment purement démocratique ? Non, mille fois non# le socialisme et la démocratie n'étaient pas en cause-!» Ce mouvement prétendu démocratique portait dans ses flancs l'aigle de l'empire, le drapeau blanc de Henri V ou celui de la régence. Cet argent distribué, ces munitions en abondance et arrivant sans obsta cles aux insurgés, ces gardes municipaux mêlés dans leurs rangs, tout cela prouve évidemment que le mou vement a été conduit par ceux-là seuls qui pouvaient hériter de la République, par les partisans des vieilles royautés. » Ceci est écrit dans un journal rédigé par un re présentant du peuple, par un homme sorti des der nières élections de Paris. Ceci est écrit le lende main d'une bataille où la propriété, la famille, l'humanité, où tout ce qui possède une place au soleil jouaient leur dernier enjeu. Nous n'aurions pas cru possible qu'on poussât aussi loin l'audace et la démence. Il y a un mois, -une bande de factieux envahit l'enceinle de l'As semblée Nationale, et au milieu des drapeaux rouges et des épées nues, expulse de leurs sièges les représenlans du peuple. Le lendemain, le pouvoir exécutif apporte dans l'Assemblée une loi de ban nissement contre la famille royale. Hier des hordes de barbares livrent à la société tout entière une ba taille désespérée, fout jaillir des flots de sang de tous les pavés et de toutes les murailles, et plongent des milliers de familles dans le deuil et dans les larmes ; et le lendemain, quand toutes ces blessures sont encore saignantes, quand toutes ces douleurs sont encore palpitantes, voici qu'on se retourne eoutre celte société si lâchement et si férocement égorgée, voici qu'on l'accuse d'avoir elle-même al lumé cpt incendie dans lequel on la voulait étouffer, et d'avoir armé ces fusils dont toutes les balles étaient dirigées contre elle. Les ruines fument encore, et les sophistes jouent de la llùlé ; et ils se lavent tranquillement les mains, en disant : Ce sont les royalistes, les réactionnaires, les propriétaires et les bourgeois! Mais dans ces jours abominables, qui donc avez-vous vu au premier rang des com baltansy sinon tous ces hommes que vous dénoncez aujourd'hui ? Et pourquoi y étaient-ils, pourquoi ont-ils soutenu de leurs bras et cimenté de leur...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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