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Journal des débats politiques et littéraires, 2 juin 1938

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Journal des débats politiques et littéraires
2 juin 1938


Extrait du journal

M. Georges Claude n'est pas un théoricien. C'est un homme d'action, qui ne craint pas le contact des réalités. Il donnait hier à Rueil une conférence qui n'a rien de commun avec les réunions électorales provoquées par les élections municipales en cours. Il voulait expliquer aux ouvriers socialistes et commu nistes « cordialement invités » les raisons de la crise dont ils souffrent comme tout le monde. Ils étaient venus en grand nombre, car M. Georges Claude est un habitant de Rueil, populaire dans tous les milieux pat son activité bienfaisante, son amour du bien public, son détachement de tout intérêt per sonnel. Il n'est pas pour la politique de facilité. Il est trop grand travailleur pour croire qu'on peut sauver un pays de la misère et de la ruine autrement que par la production, Il voulait montrer pourquoi et comment l'augmentation des salaires et la réduction parallèle des heures de travail ne peuvent aboutir qu'au renchérissement de la vie, par suite à la sous-consommation et au chômage, terme inévitable de toute entreprise qui tra vaille à perte et qui est condamnée à fermer ses portes, pendant que les survivantes pro visoires se disputent la clientèle capable de payer cher, laquelle se raréfie fatalement dé jour en jour. La hausse des salaires n'est pas du reste la seule charge qui détermine le prix de revient, l'impôt y contribue con curremment. Et comme il augmente à mesure que l'Etat veut se mêler de tout et assume des obligations démesurées, la chute de la monnaie nationale consacre la faillite du pays qui n'épargne personne, même parmi ceux qui se figurent et à qui l'on dit qu'ils n'ont rien à perdre. M. Claude ne demandait pas à ses audi teurs d'accepter ses idées sans les discuter. Il leur donnait ses raisons et ses chiffres. Il rappelait « l'enquête très sérieuse faite, il y a quelques années, sur 126 sociétés fran çaises, totalisant un capital de 5 milliards de francs Poincaré. Elle montre, cette enquête, qu'en moyenne, sur chaque 1.000 francs payés par ces sociétés au personnel, à l'Etat, au capital, 670 vont aux ouvriers et em-...

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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