Extrait du journal

! < Le Moniteur donne l'exposé trimestriel de la 1 situation de la Banque de France, Le fait le plus saillant est une augmentation assez sensible du nu méraire en caisse. Moyennement, depuis le ler1er jan vier, la Banque n'en avait eu que 67 millions; elle est maintenant montée à 80. Elle a eti outre dans les comptoirs pour 35 millions. Sur les 80 mil lions, il faut en compter 9 en lingots, qui sont à Londres principalement. La masse des billets en circulation est de 249 millions ; moyennement , pendant le premier trimestre de l'année,' elle était de 256 millions. La place en est donc très peu chargée, car en 1845 le minimum de la circulation ; a été de 247 millions ; on a vu le maximum, la môme année, à 289 millions, et en 1846 à 311. Le portefeuille de la Banque contient pour 170 mil lions d'effets escomptés à Paris , et pour 75 mil lions d'effets escomptés par les comptoirs. La moyenne du portefeuille.de Paris a été de lions en 1845, de 152 en 1846. Les dépôts en compte-courant sont de 53 millions; la moyenne du trimestre avait été de 60. Sur le compte-cou rant du Trésor, la réduction est plus forte, de 40 millions à 24; mais elle s'explique tout natu rellement par le paiement du semestre des rentes. La publication de la situation .de la Banque a constamment un avantage, celui"' d'empêcher de mauvaises rumeurs de s'accréditer. En supposant que la situation de la Banque fut jamais critique, ce dont nous sommes bien loin aujourd'hui, il en percerait toujours quelque chose dont la malveil lance ou la spéculation s'emparerait pour répandre l'alarme à force d'exagérations. Ainsi, même dans cette hypothèse, la publicité serait utile au lieu de nuire. La Banque ferait bien, au moins tant que les circonstances resteront les mêmes, de ne pas s'en tenir à la lettre de la loi du 30 juin 1840, qui ne lui prescrit de publication qu'une fois tous les trois mois. La Banque d'Angleterre, dont l'expérience est bonne à consulter, publie régulièrement toutes les semaines, dans la Gazelle de Londres, son état de situation. Il serait à désirer que la Banque de" France fit de même. Elle ne peut que gagner à mettre ainsi le public plus, avant dans la confidence de,ses affaires. ' <.•> » *■<}...