Extrait du journal

Si nous mettons aussi au premier rang des in térêts communs de l'Espagne et de la France la prépondérance du parti appelé modéré, c'est parce que nous sommes persuadés que ce parti est le plus capable de diriger la politique espagnole dans* des voies régulières et pacifiques ; c'est parce qu'il est lé seùl qui ait pu assurer à son pays quelques années d'un repos qu'un malfaisant esprit d'intrigue s'efforce incessamment de troubler. Est-ce à dire que le pouvoir doive s'immobiliser pour toujours dans un parti? Non, sans doute; cela ne serait pas plus vrai de l'Espagne que de la France ou de l'An gleterre. Le parti progressiste peut avoir son jour ; il l'aura certainement ; mais il ne nous paraît pas qu'il doive l'avoir tout de suite. Dans l'état actuel de l'Es pagne ,le parti modéré, dans toutes ses nuances, offre assez de latitude pour que tous les progrès lé gitimes et raisonnables s'y trouvent satisfaits. Le programme présenté par M. Pacheco en est une preuvè pour nous. Rien ne nous autorise encore à douter de la sincérité des assurances cfu nouveau ministère ; et nous ne verrions la nécessité de les lui rappeler que s'il venait à les oublier....