Extrait du journal

, • Bruxelles ;31 juillet. Le Mémorial Belge contient l'article suivant dans son numéro de ce jour (Nous le reproduisons en entier, sans consacrer par notre silenec les reproches qu'il adresse au le gouvernement français, mais parce que le Mémorial écrit dans des principes modérés, représente fidèle ment la pensée du ministère belge ) : « Nous n'avons jamais adhéré au système de M. Casimir Périer, sans faire nos réserves sur quelques parties de sa politique extérieure. Nous croyons cependant que la maladie et la moi t de cet homme d'Etat n'ont pas été moins préjudiciables à la Belgique qu'à la France. » Sans nul doute, 51. Périer voulait la paix ; il la croyait nécessaire à la consolidation du nouveau trône; il la voulait pour calmer l'agitation des esprits émus par la grande crise de juillet, pour combattre l'anarchie dont il apercevait d'efîrayaus symptômes, pour réorgauiser le pouvoir toujours si profondément ébranle par une révolution, pour relever le crédit, l'industrie et le commerce de la France. Mais il avait à la fois trop d'intelligence et d'honneur pour vouloir de la paix à tout prix , c'est-à-dire d'une paix toujours précaire ; l'expédition d'Ancône et celle de Belgique, sont là pour prouver qu'au besoin il savait braver les chan ces de la guerre. » C'est au commencement d'avril que M. Périer essuya les premières atteintes de la maladie à laquelle il succomba , et c'est à partir du mois d'avril que les cours du Nord commencèrent à se jouer de leur parole , en présentant à notre plénipotentiaire des ratifications qui altéraient des engagemens déclarés inviolables. Que l'influence du cabinet du 13...