Extrait du journal

Londres, ler1er juin. L'argent est rare, et plusieurs fois le taux de l'intérêt offert sur les valeurs anglaises a été jusqu'à 10 pour 100 par an. Les consolidés et les antres valeurs n'ont éprouvé que peu de variations depuis midi, et les affaires sont languis santes. Consolidés, .93 7/8. Actions de la banque, 193- Trois pour cent réduits, 92 5/8. Trois pour cent consolidés, 93 5/8. Trois et demi pour cent réduits, 100. Nouveau Trois et demi pour cent, 101 1/4. Fonds indien, 257. Bons indiens, 27. Bons de l'échiquier, 27 26. On lit dans le Moming-Chronicle : a Le gouvernement de la Reine ne peut marcher avec uue majorité hostile dans la Chambre des Lords ainsi que dans la Chambre des Communes, à cause de l'insuffisance re connus du bill de réforme. Si le peuple était bien représenté i comme il devrait l'être, les embarras du gouvernement ces seraient à l'instant. Dan 3 lp situation actuelle des choses un bon gouvernement est certainement impossible dans notre pays : aucun homme de bon sens ne peut songer à ramener l'état de choses qui a précédé la bill de réforme et à re constituer les bourgs-pourris ; et la seule manière que nous ayons de surmonter les difficultés qui nous pressent est de rendre effectif et libre le principe de la représentation po pulaire. Il faut que ce débat se termine d'une manière ou d'une autre : ou le gouvernement doit obtenir le pouvoir qui lui est nécessaire par la victoire de l'oligarchie sur le principe représentatif, ou il doit l'obtenir par le triomphe du principe représentatif sur l'oligarchie. Nous saurons avant peu si nous avons trop compté sur les intentions li bérales de lord Melbourne. Nous ne pensons pas qu'il eût repris le pouvoir, s'ii n'eût été en même temps décidé à adopter les mesures qui pouvaient seules le lui conserver. Il ne peut pas ignorer que ce serâit une pure utopie de sa part da vouloir se concilier les torys. Nous ne voudrions pas dans les circonstances actuelles courir le risque de susciter des embarras au gouvernement et chercher à lui enlever la confiance du peuple. Loin de nous l'idée de prêter la moin dre assistance aux tentatives des incendiaires qui sont déjà à l'œuvre pour tâcher de détruire la bonne intelligence qui s'est établie entre le gouvernement et le peuple I » CHAMBRE DES LORDS. Séance du 31 mai. DISCOURS DE LORD MELBOURNE. « Mylords, les observations qui viennent d'être présentées par le comte de Winchelsea nè me permettent pas de garder le silence. Je prie la chambre de m'accorder son attention pour quelques Instans. Je reconnais que lord Winchelsea, la Chambre et le pays entier doivent attendre do ma part quelques explications sur la dernière crise ministérielle ; mats Je crois seulement que ces ex plications deviennent superflues après ce qui a été dit par lord Winchelsea. Vous connaissez déjà les motifs qui m'avalent porté à meretirer; lord winchelsea les a passés en revue avec, une grande lucidité. Son récit, parfaitement exact, me dispense du soin devons exposer les choses. J'ai également exposé en peu de mots, mais avec clarté et précision, les raisons qui, d'un antre doté, m'ont engagé à reprendre ma position officielle. Déjà les circonstances qni ont accompagné mon retour au ministère ont été dtscutées dans les deux Chambres du Parlement; je n'y reviendrai pas ; mais on me permettra seulement de déclarer que les circon stances étaient telles qu'un homme d'honneur, un homme de cœur, ne pouvait pas sans compromettre les plus chers intérêts...