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Journal des débats politiques et littéraires, 4 mai 1939

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Journal des débats politiques et littéraires
4 mai 1939


Extrait du journal

Car, enfin, à quoi répondent, dans les cir constances où nous sommes, ces chicanes pro cédurières sur la lettre des programmes ? Même en se plaçant au point de vue révolu tionnaire cent pour cent, quel avantage y a-t-ij à refuser de prendre les précautions utiles, même si elles ne sont pas toujours efficaces, contre un péril qui n'est pas chi mérique ? « Dans nos classes, écrit L'Ecole Emancipée, pas une minute pour la défense passive. » Vaut-il mieux, en cas d'agression, fermer tous les établissements d'enseignement public ? Serait-ce. plus dans le programme ? Là solution ne déplairait pas peut-être à ceux qui ont fait la grève du 30 novembre. Ils sont une minorité, une minorité dirigeante, assurément; mais où mènent, dans le cas présent, ses directives ? Il y a vraiment, dans beaucoup d'esprits à prétentions, un désarroi extravagant. Le premier venu comprend qu'on n'arrive à rien sans discipline nationale et sociale ; l'homme de la rue admet que des précautions excep tionnelles sont à prendre quand on est dans un cas exceptionnel et que nous y sommes en plein. Comment s'expliquer que ces véri tés élémentaires échappent à dés esprits qui se flattent d'être supérieurs à la moyenne et d'avoir reçu une culture perfectionnée ? Quel argument contre les écoles normales primaires si elles aboutissent à une pareille déformation intellectuelle et morale ! Nous savons bien que tous les adhérents du Syndicat confédéré ne déraisonnent pas comme leurs élus. Nous savons que leurs élus ne le seraient pas s'il y avait réellement vote et choix par la masse. Mais le fait est que la masse suit les énergumènes par fai blesse, par intérêt, par intimidation, par peur des ennuis, par crainte des ostracismes. Le ministre contre lequel proteste le Syndicat confédéré a créé lui-même, ou pour le moins terriblement accru, la puissance de ceux qui se moquent aujourd'hui de sa circulaire et de sa personne. Les syndicats indépendants et respectueux de la loi sertit traités en enne mis publics, exclus de toute consultation, non reçus en audience. C'est miracle qu'il y en ait encore. On sème ce qu'on récolte. M. Jean Zay est bafoué parce qu'il a donné à ceux qui l'envoient promener la preuve répétée qu'ils ne risquent rien. A. ALBERT-PETIT....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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