Extrait du journal

LÈpsick, 29 janvier. ®'Uue feuille de Leipsick, intitulée la Patrie, dit qu'il s'est passé à Hanovre une chose qui paraissait impossible en Allemagne, quoique bien des choses y soient possibles. La première Chambre des Etats de ce royaume a repoussé de son sein un.député choisi par l'Ordre équestre, pour la simple raison qu'il n'était pas noble; cependant la constitution hanovrienne ne dit pas un mot de la nécessité d'être noble de naissance pour aviir l'honneur de siéger dans la salle close de la Chambre haute hanovrienne. Cette constitution n'exige pas môme que le député de l'Ordre équestre soit membre de cet Ordre, mais qu'il soit/tout simplement élu par et dans la province; qu'il y soit propriétaire, et qu'il possèdç dans I? royaume des biens en terres qui lui donnent le revenu exigé par cette loi. Sur quoi peut-on fonder ce refus de la première Chambre? Que répondra t-elle à la'seconde Chambre qui, à l'exception d'un seul metubre, ayait voté pour l'admission de ce député? Car un sait que dans le royaume de Hanovre les deux Chambres doivent participer à la réception des membres des Etats, n'importe pour laquelle des deuxjChambres ils ont été élus. En vérité, ceci n'est pas le moyen de faire honorer la noblesse et de la récon cilier avec l'esprit du siècle. Les privilèges de la noblesse n'existent réelle ment plus depuis qu'une grande partie de sa puissance est passée entre les mains de la bourgeoisie, et surtout depuis qu'une grande partie de ses biens appartient à cette dernière classe. Les possesseurs actuels des biens de la noblesse ont les mômes intérêts qu'elle, et se trouvent dans la môme position; mais si cette noblesse croit pouvoir injurier la bour geoisie, il est tout naturel qu'elle s'aliène cette dernière classe, et qu'elle fasse de ses alliés naturels des ennemis qu'elle appelle à lutter contre elle. La noblesse, dans les circonstances actuelles, n'a ni assez de vigueur ni assez d'énergie pour leur résister....