Extrait du journal

Le mouvement descendant qui depuis dix ans avait réduit à moitié la valeur moyenne des effets escomptés, s'est arrêté cette année. La moyenne qui de 2,516 fr., chiffre de ilB2B , était tombée .par degrés à 1,390 fr. en 1838, s'est relevée en 1839 à 1,630. Cette rétrogradation n'est qu'apparente; Elle provient d'un nombre peu con sidérable d'effets d'une très grande valeur qui se sont présentés exclusivement en 1839. Parmi les faits consignés dans cet important docu ment, trois sont dignes de frapper l'attention dans la circonstance présente, ce sont ceux qui concernent: 1° La quantité fie billets en circulation; 2° les succur sales ou comptoirs d'escompte établis par. la Banque dans les départemens ; 3°. les relations de la Banque de France avec les Banques départementales. La moyenne des billets en circulation reste à peu prés invariablement au même point. Elle a été de 213 millions en 1839. L'année précédente elle avait été de 210 millions. Une circulation pareille est insignifiante eu égard à la masse de numéraire que nous possédons. Il doit être évident, pour les hommes les plus timorés , pour ceux qui ont encore imperturbablement devant les yeux le fantôme des assignats, qu'il n'y a pas l'ombre d'un danger à l'agrandir. C'est un argument décisif pour stipuler dans la loi nouvelle la faculté d'émission à Pa ris non seulement des billets de 25Ô francs déjà en usage pour les départemens, mais encore de billets de 100 fr. qui seraient propres à remplacer, dans les tran sactions de la vie courante , l'or qui a fui de la France , et étendraient la circulation à un degré plus marqué que ceux de 250 fr. desquels, sous ce rapport, il paraît qu'il y aurait peu à attendre. Le succès des succursales dont beaucoup de bons es prits doutaient à l'origine est incontestable aujourd'hui. De 25 millions qu'elles avaient escomptés en 1837, "elles sont passés à 83 en 1838 , et elles sont parvenues à 138 millions en 1839. Elles ont. produit l'année dernière un bénéfice net de 644,800 fr. Cependant le système des comptoirs n'est encore qu'en embryon. Des difficultés qu'on doit déplorer ont empêché la Banque d'en insti tuer dans les principaux centres d'affaires. Il y a au jourd'hui quatre comptoirs seulement, ceux de Rheims, de Saint-Etienne, de Saint-Quentin et de Montpellier. La Banque s'apprête àen ouvrir un autre à Grenoble, et les amis de la prospérité nationale seront heureux de voir dans, le Compte-Rendu qu'elle attend de la loi nou-...