Extrait du journal

,#SSBr --.J-C ■ . . J lation est calme, mais terrifiée par la grandeur du désastre. Des équipes de sauveteurs dynamitent les ruines pour arrêter les incendies. A Hastings, la caserne des pompiers étant détruite, la lutte est plus difficile. De Napier à Waipikurau, pas une cheminée ni un réservoir d'eau n'est resté debout, les voies de communication sont cou pées de crevasses dans toutes les directions. Aucune liste de victimes n'a pu être donnée et une grande anxiété règne dans toute la Nou velle-Zélande. La majorité des morts semble composée de femmes et d'enfants. Un séminaire catholique s'est effondré, ensevelissant deux prê tres et huit étudiants. Neuf jeunes filles ont été prises sous les décombres d'un établissement de draperie. D'après une première enquête, les oscillations ont duré cinq heures et le centre du séisme se trouvait en mer, au large de Napier. Le port de cette ville est devenu inaccessible, le fond ayant été surélevé de S mètres, soit par un soulèvement sous-marin, soit par l'éboulement des falaises dans le port. D'après certains témoins, l'eau de la mer était •bouillante au moment des plus fortes secousses; le raz de marée qui s'est produit alors fit échouer de nombreux navires, dont le sloop Veronica, qu'un autre flot a dégagé. Les équipages des vaisseaux ont secouru la population, et les deux navires de guerre Dio mède et Dunedin ont quitté Auckland pour Napier, hier, ayant à bord des médecins, des infirmiers et des vivres. Us doivent être en rade de Napier aujourd'hui. Le. roi d'Angleterre a adressé au gouverneur général de là Nouvelle-Zélande un eâblogramme; de sympathie pour les victimes....