Extrait du journal

La question posée par les dures condi tions faites à la vie moderne au sein des villes et, plus que dans aucune autre, à. Paris, cette question, prise à cœur par le gouvernement, répétons-le avec l'honora ble M. Paul Dupont, ne peut plus reculer désormais. Il est même tel cas où la non augmentation du traitement constitue une véritable injustice : telles fonctions, par exemple, très faiblement rétribuées, l'étaient plus, quoiqu'elles le fussent fort modeste ment relativement à leur importance, à l'époque du premier Empire, alors que la vie était environ d'iia tiers jnoins chère. Qui ne voit les conséquences forcées d'un pareil état de choses? N'est-ce pas alors pour le fonctionnaire une nécessité de chercher d'autres ressources plus lucra tives en dehors de sa fonction, ressources souvent elles-mêmes insuffisantes, et qui risquent de n'avoir pas toujours toute la di gnité désirable? N'est-ce pas aussi le secret, de ces trop nombreux cumuls, qui ne re médient au mal qu'imparfaitement et par un "mal peut-être plus grand, car ils ne peuvent être accordés qu'à un certain nombre, et ils ont le double défaut de fer mer la carrière à des hommes de mérité par la concentration de plusieurs places dans les mêmes mains et d'empêcher ceux qui en jouissent de se consacrer suffisam ment à une tâche faite pour occuper à elle seule toute une existence? Ces vices de la pré sente situation, fortement caractérisés dans la brochure de M. Dupont, qui en donne le détail avec la plus grande précision, ne sont-ils pas graves au delà dé ce qu'on sau rait dire? N'appellent-ils pas un remède urgent?...